Les Houthis accusent les Etats-Unis d’avoir provoqué la mort de 68 migrants


Depuis le lancement de l’opération « Rough Rider » le 15 mars, Washington multiplie les frappes contre les Houthis au Yémen, qui menacent la navigation marchande en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. Selon l’armée américaine, plus de 800 cibles auraient été touchées, entraînant « des centaines de morts parmi les combattants », y compris plusieurs cadres du mouvement.

Dans ce contexte, l’agence officielle houthie Saba a rapporté que des frappes américaines avaient visé dimanche un centre de détention à Saadah. La télévision Al-Massirah a précisé que « 68 migrants africains avaient été tués et 47 blessés dans l’agression américaine ». Ni les autorités houthies ni les médias liés n’ont précisé la nationalité des victimes.

« Crimes de guerre contre des cibles civiles »

Le ministère de l’Intérieur de l’administration houthie a indiqué que 115 migrants se trouvaient dans l’établissement frappé. Le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné les bombardements américains, les qualifiant de « crimes de guerre contre des cibles civiles, des infrastructures vitales et des habitations ».

Sur place, Al-Massirah a diffusé des images de corps piégés sous les décombres et de blessés acheminés vers les hôpitaux. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré « suivre de près la situation » tout en rappelant qu’elle n’opérait pas dans ce centre. L’agence a appelé à « tout mettre en œuvre pour protéger les civils et les plus vulnérables ».

La guerre s’intensifie autour de Sanaa

Dans la nuit de dimanche à lundi, les Houthis ont également signalé d’autres frappes américaines dans la banlieue de Sanaa, affirmant que huit personnes avaient trouvé la mort. Face aux bombardements, les Houthis ont revendiqué des attaques en représailles : un tir de missiles, de missiles balistiques et de drones contre le porte-avions USS Harry Truman, ainsi qu’une attaque de drone contre la ville israélienne d’Ashkelon.

Selon le Commandement central américain (Centcom), « l’Iran continue indubitablement de fournir un soutien aux Houthis ». Les Etats-Unis affirment vouloir « continuer à augmenter la pression jusqu’à ce que la liberté de navigation soit restaurée ».

Un conflit enraciné dans une décennie de guerre

La guerre civile au Yémen, commencée en 2014, oppose les rebelles houthis au gouvernement soutenu par l’Arabie saoudite depuis 2015. Malgré l’ampleur du conflit, le pays reste un point de passage pour de nombreux migrants d’Afrique de l’Est, principalement originaires d’Ethiopie et de Somalie, espérant rejoindre les riches pays du Golfe.

Notre dossier sur le Proche-Orient

Depuis janvier 2024, les Etats-Unis ont intensifié leur campagne militaire contre les Houthis. Une escalade marquée sous la présidence de Donald Trump par des bombardements plus fréquents et un renforcement des sanctions économiques, notamment via des attaques contre le port pétrolier stratégique de Ras Issa.



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