
Les étudiants de l’UCA, certains membres de l’Union étudiante, ou du CAS (Comité Action Syndicale), se réunissent une nouvelle fois en cette fin d’après-midi du jeudi, sur le site Gergovia. L’ordre du jour de cette assemblée est composé d’un point d’information sur l’état de l’université, un point sur les mobilisations à venir (notamment le 1er mai et la rentrée 2025-2026), et enfin un vote sur la venue ou non à la CNE (Coordination nationale étudiante).
Un ralentissement de la mobilisation
Pour tous les étudiants non habitués aux assemblées générales, la réunion commence par un point d’information sur l’état des universités. Loïc, de l’Union étudiante, prend la parole : « L’UCA va accuser un déficit de 33 millions d’euros. Alors, pour faire des économies, l’objectif de Bayrou et de Macron, c’est de se tourner vers le privé.” Explique-t-il : « Ce ne sont pas les facs de médecine ou de droit qui vont être touchées les premières, mais des facs qui dérangent, comme les sciences sociales. Il y a un choix politique là dedans aussi ! »
« Les Hcéres sont tombées il n’y a pas longtemps. Ils font exprès de mal noter certains établissements, comme les formations de philo’ par exemple » Explique Félix, du CAS.
Cependant, les discussions autour de la façon de protester contre les coupes budgétaires sont peu animées, comme les manifestations ces derniers temps. “En décembre on s’est beaucoup mobilisé, notamment grâce à l’impulsion de l’UCA elle-même. Mais dès janvier, une fois leur coup de com’ passé, plus rien de leur part ! Depuis mars, on peine un peu à mobiliser » Raconte Loïc. Pour lui, le 1er mai serait une occasion de relancer la mobilisation. « Ça a un sens ! Nous sommes les futurs travailleurs ! »
Dans le même temps, la rentrée 2025/2026 doit être préparée. “Dès septembre, on doit se mobiliser. On pourrait contourner les suppressions de place en faisant en sorte que les étudiants puissent quand même s’inscrire !” Renchérit Loïc. Mais l’assemblée générale semble moins enthousiaste que ce dernier. Ainsi, des décisions concrètes sur les mobilisations seront peut-être prises lors d’une prochaine AG.
Se rendre à la CNE ?
La dernière coordination nationale étudiante avait eu lieu le 29 mars à Poitiers. La prochaine se tiendra les 26 et 27 avril à Bordeaux. L’objectif de ces coordinations est de s’organiser à l’échelle nationale pour lutter contre les coupes budgétaires de l’État. Félix s’était déjà rendu à Poitiers. Il propose alors à l’AG de se présenter à Bordeaux. “Dans certaines universités, ils sont des centaines dans leurs AG !” Raconte-t-il.
Cependant, l’Union étudiante est dubitative à l’idée de se rendre à la CNE. « Au-delà de se coordonner, à quoi va servir cette CNE ? Nous suivons déjà les appels nationaux à chaque fois » Explique un membre de l’UE. Loïc tombe d’accord avec son camarade. Il s’inquiète également du calendrier de la CNE : « Ça tombe en avril, en pleine période de partiels !
Est-ce que c’est vraiment un moment où on va pouvoir organiser des choses ?”.
Au vote concernant la venue à cette CNE, une majorité vote l’abstention. “On votera ça à la prochaine AG” Déclare la tribune.