
Un grand soleil pour cette 19e édition, et c’est verre en main que les visiteurs ont arpenté avec entrain les caves des producteurs vignerons.
« Ça m’a coûté cher en coup de fil ! J’ai appelé le pape, Jésus et Dieu pour qu’il fasse beau !« . L’humour de Claude Carceller illustre son soulagement, alors que la veille, le déluge qui s’est abattu sur la vallée de l’Hérault a mis le doute sur la tenue de l’évènement. Mais c’est un soleil radieux et des températures printanières qui ont accueilli les visiteurs. Et c’est avec un grand sourire que le maire de Montpeyroux a ouvert cette 19e édition.
Accessoire indispensable de cette journée, la pochette contenant un kit dégustation : un verre, un dépliant avec le plan du village et l’emplacement des caves, un crayon pour noter ses observations et une participation à une tombola pour tenter de gagner deux repas aux Régalades qui se dérouleront cet automne (la date n’est pas encore fixée). Et c’est parti pour arpenter les ruelles et rencontrer les vignerons qui attendent armés de quantités impressionnantes de bouteilles de vins. Il y avait aussi une fanfare, la consoeurie (comme une confrérie, mais pour les femmes) des Grapillettes qui a intronisé un volontaire.
Un cru Montpeyroux pour la fin de l’année ?
Dix-neuf producteurs sont installés dans le village. Si le vignoble est classé en AOP Terrasses du Larzac, l’enjeu est d’obtenir une appellation communale. François Boudou travaille à cette reconnaissance depuis 30 ans : « On cherche à faire émerger notre village, comme un Gigondas, un Meursault ou un Pauillac. On a procédé à tout l’aspect technique : définir les rendements, les cépages, la typicité. On espère obtenir le cru Montpeyroux d’ici la fin de l’année. » En attendant, la réputation de ses vins dépasse largement les frontières du territoire. Carole habite Rodez, mais elle vient tous les ans dans sa famille pour l’occasion : « J’ai une passion pour le vin, on peut échanger avec les vignerons, faire des dégustations. La vigne change, il y a beaucoup d’éléments qui rentrent en ligne de compte, donc forcément, ce n’est pas la même chose. Et j’en achète pour le partager, le faire connaître.«
Dans la cave coopérative Castelbarry, Cyrielle et Jean-Philippe, résidents en Suisse, ont pris un carton de six bouteilles. « On va le goûter avec nos parents et des amis. On prépare notre mariage, et on tient à choisir nos vins. Celui-ci ira avec le fromage ou en apéro pour ceux qui préfèrent. »
Quand on boit, il faut aussi manger. De ce côté-là, rien n’a été négligé. Un aligot saucisse se prépare dans la plus pure tradition. Sous la halle, d’immenses tables attendent les 470 convives qui ont réservé le repas. Restaurateurs et commerçants ont aussi préparé un menu, et on se presse pour déguster debout ou assis en terrasse différents plats. Un peu plus loin, sur un muret, toute une famille déballe un pique-nique pantagruélique, où les vins sont bien sûr de rigueur. Ce n’est pas le plus confortable, mais qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.