Le sénateur Francis Szpiner visé par une enquête pour des faveurs sexuelles


Le sénateur LR et candidat déclaré à la mairie de Paris pour 2026, Francis Szpiner est visé par une information judiciaire pour corruption active et passive, ouverte par le parquet de Paris. Concrètement, l’ancien maire du 16e arrondissement est soupçonné d’avoir usé de son pouvoir d’édile pour attribuer un logement social à une jeune femme en échange de faveurs sexuelles.

Dans le cadre de l’enquête, une perquisition a eu lieu ce mardi à son domicile, à son cabinet et à la mairie du 16e arrondissement de Paris. Les investigations font suite à un signalement déclenché par un juge d’instruction à l’automne 2024.

Un enregistrement à l’origine de l’affaire

D’après ce signalement, Francis Szpiner, avocat pénaliste et reconnu, est soupçonné d’avoir réclamé et obtenu les faveurs sexuelles d’une jeune femme en échange de l’octroi d’un logement social.

Impliquée dans une procédure judiciaire avec son compagnon, cette dernière dénonce des viols et des violences conjugales. C’est dans le cadre de cette enquête que le juge d’instruction récupère un enregistrement clandestin, versé par l’homme accusé de violences, de la jeune femme.

Outre ses ennuis conjugaux, l’enregistrement révèle qu’elle doit avoir un nouveau logement dans le 16e arrondissement de Paris parce qu’elle a une relation sexuelle avec le maire. Convoquée par le juge d’instruction, la jeune femme confirme alors avoir eu des relations sexuelles avec Francis Szpiner à trois reprises, dont, au moins une fois au sein de son bureau de la mairie du 16e arrondissement, pour avoir le logement.

La jeune femme confirme, le sénateur dément

Lors d’un interrogatoire qui a eu lieu le 30 septembre 2024 et rapporté par nos confrères du Parisien, la jeune femme se plaint d’avoir été lâchée à la veille d’une confrontation importante avec son conjoint par Me Szpiner, dont l’une des collaboratrices l’assistait dans la procédure. « Sur l’appartement que Szpiner m’a passé, par rapport à mon profil et mes droits, je le méritais, mais je ne méritais pas de passer sous le bureau », s’épanche-t-elle alors selon le quotidien. « Vous me demandez de préciser, je vous réponds que j’étais à la rue. J’ai dû coucher avec Szpiner. On s’est vu deux fois à la mairie et une fois à l’appartement. »

Selon des sources concordantes citées par BFM TV, c’est la jeune femme qui aurait sollicité l’élu de 71 ans via le réseau social Twitter pour tenter d’avoir un logement social. Dans le dossier, figurent plusieurs échanges de messages entre eux.

De son côté, Francis Szpiner dément ces accusations. « Je n’ai jamais revu cette jeune femme, et je démens toute corruption tendant à dire que je lui aurai accordé un logement social contre faveurs sexuelles », a-t-il déclaré auprès de la chaîne d’information en continu. L’élu confirme toutefois avoir été contacté par la jeune femme sur les réseaux sociaux et avoir été ému par son histoire.

Pour le moment, Francis Szpiner n’a pas été auditionné dans ce dossier.



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