
Un éleveur de brebis a découvert, ce mercredi 16 avril, une de ses bêtes tuée à Landres-et-Saint-Georges dans les Ardennes. L’animal a été retrouvé à 5 mètres de sa maison. Une expertise est en cours pour déterminer l’origine de cette attaque.
C’est l’effroi quand Alain Horens se lève ce matin pour boire comme d’habitude son café. Il découvre à 5 mètres de sa maison, une de ses brebis tuée. À 73 ans, l’homme à la retraite élève 9 animaux avec passion. Il suspecte une attaque de loup, « Je suis triste, cette brebis avait deux agneaux. Je suis inquiet, à l’époque nos ancêtres avaient éliminé les loups, maintenant ce sont les bêtes qu’on élève qui se font manger par d’autres« .
Contacté, le vice-président de la fédération des éleveurs de moutons des Ardennes, Bruno Miser accuse directement le loup. Après plusieurs attaques dans les Ardennes et sur ce secteur, il ne décolère pas et tire la sonnette d’alarme.
Lui-même élève 140 brebis à Blanchefosse-et-Bay, « Quand est-ce qu’on va arrêter ? Le loup, ça va être une catastrophe dans le temps, il va envahir nos territoires. Il va mettre en péril nos élevages« . Depuis le début de l’année, une douzaine d’attaques ont été répertoriées par la préfecture des Ardennes sans en connaître toujours l’origine.
Une expertise a été ouverte. Elle est menée par les agents de l’Office français de la biodiversité qui déterminent les causes de la mort de l’animal. Les rapports sont ensuite envoyés à la préfecture pour être listés. Si l’attaque de loup est avérée, les éleveurs peuvent prétendre à une indemnisation forfaitaire.
Le loup est une espèce protégée par la convention de Berne de 1979. Dans des cas très précis, la préfecture peut autoriser certains éleveurs à tirer sur les loups en cas d’attaque de troupeau. En décembre 2024, une jument a été retrouvée sans vie dans un pré de Sormonne, là aussi le loup est suspecté d’être à l’origine de l’attaque.