Le gouvernement favorable à l’ouverture de commerces le 1er mai, la CGT s’indigne


Pourra-t-on trouver des boulangeries et des fleuristes légalement ouverts le 1er mai dès l’année prochaine ? C’est le souhait des sénateurs centristes, qui ont déposé une proposition de loi en ce sens. Cette initiative entend répondre à la polémique née l’an passé, lorsque plusieurs boulangers avaient subi des contrôles de l’inspection du travail en ce jour traditionnellement férié.

Portée par la sénatrice de Vendée Annick Billon et le patron du groupe Union centriste Hervé Marseille, la proposition de loi vise à « adapter le droit aux réalités du terrain », selon le texte consulté par l’AFP, en modifiant le Code du travail. Si elle est adoptée, les salariés des établissements « dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public » pourront travailler le 1er-mai.

La liste des activités concernées, alignée sur celles autorisées à ouvrir le dimanche, sera fixée par décret. Elle inclut notamment les boulangers et les fleuristes, pour qui le flou juridique persistait malgré une convention collective permissive. Jusqu’à présent, leur activité reposait sur une simple position ministérielle de 1986, devenue obsolète après une décision de la Cour de cassation en 2006.