Ce ne sont plus seulement les prisons qui sont attaquées, mais aussi les surveillants. Et leur métier, déjà éprouvant au quotidien, devient dangereux jusqu’au domicile. Une agente pénitentiaire de la maison d’arrêt d’Amiens a ainsi découvert ce jeudi matin les pneus de sa voiture crevés et la boîte aux lettres de sa maison tagués des lettres « DD », rapporte Ici Picardie. Des lettres qui semblent se rattacher au groupe « DDPF » (Défense des droits des prisonniers français) qui sévit ces derniers jours contre de nombreux établissements pénitentiaires en France.
Jérémy Jeanniot, secrétaire interrégional de Force ouvrière Justice dans les Hauts-de-France, réclame une « réaction politique » qui se « matérialise par des faits et des actes forts ».
Depuis dimanche, plus d’une dizaine de faits ont été recensés, selon le procureur de la République antiterroriste Olivier Christen. « Deux contre des domiciles personnels d’agents de l’administration pénitentiaire », une attaque conduite « sur des véhicules dans les parkings de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire » mais aussi « neuf directement, contre des établissements pénitentiaires et également, une fois, contre un établissement de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ».
Pas de piste privilégiée
Les investigations se poursuivent dans cette enquête antiterroriste. Après une « nuit calme », le parquet ne privilégie toujours aucune piste à ce stade, mais celle du narcobanditisme reste mise en avant au sein de l’exécutif.
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