
Alors que la santé mentale a été désignée grande cause nationale de 2025, le député Denis Fégné alerte sur la situation critique de l’hôpital de Lannemezan. Il invite le ministre de la Santé à venir constater sur place les difficultés auxquelles font face soignants et patients dans le service de psychiatrie.
Après avoir pris la parole à l’Assemblée nationale sur la question de la santé mentale chez les jeunes, le député des Hautes-Pyrénées Denis Fégné a adressé un courrier à Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’accès aux soins, l’invitant à se rentre au centre hospitalier de Lannemezan. L’objectif est de constater sur place les difficultés que traverse le service psychiatrie.
Lors de son intervention dans l’Hémicycle le 8 avril dernier, le député de la 2e circonscription des Hautes-Pyrénées a pointé du doigt la crise persistante dans le secteur de la psychiatrie. Il a notamment évoqué la situation préoccupante de l’hôpital de Lannemezan, confronté à des locaux vieillissants, un manque de médecins et d’infirmiers, des délais d’attente qui s’allongent et des difficultés à faire face aux urgences psychiatriques.
Cette intervention intervient alors que François Bayrou a désigné la santé mentale comme grande cause de l’année 2025. En réponse, le ministre de la santé a affirmé vouloir s’emparer du sujet de manière prioritaire, annonçant également que le Premier ministre devrait prendre la parole d’ici la fin du mois.
Face à cette promesse d’action, Denis Fégné souhaite que » les décisions à venir soient nourries par la réalité du terrain « . Il appelle ainsi le ministre » à venir rencontrer les professionnels et les patients de l’établissement, estimant que le dévouement des équipes ne suffit plus à compenser le manque de moyens ». Il souligne » l’importance de prendre la mesure de la situation en échangeant directement avec celles et ceux qui œuvrent chaque jour pour maintenir ce service public essentiel ».
Le courrier, également transmis au Premier ministre ainsi qu’aux acteurs locaux de la santé dans les Hautes-Pyrénées, n’a pour l’instant reçu aucune réponse du gouvernement.