« L’Amérique d’abord, c’est bien, mais pas seule » : le patron de JP Morgan tance la politique de Trump


Jamie Dimon s’inscrit en faux par rapport à la politique étrangère de Donald Trump. Dans une interview accordée au Financial Times mardi, le directeur général de JP Morgan, dont la parole se fait assez rare et feutrée, s’est exprimé sur la situation internationale dans le contexte de la guerre commerciale lancée par les États-Unis.

À l’heure où le président américain ne cesse de répéter que l’Union européenne a été créée pour « entuber » Washington, le patron de la plus grande banque américaine appelle au contraire à « renforcer et se rapprocher de l’Europe, non l’affaiblir et de s’en l’éloigner », faisant ainsi référence à la menace de droits de douane réciproques de 20 % brandie par Donald Trump à l’encontre du Vieux Continent. Le milliardaire a toutefois suspendu leur entrée en vigueur le 9 avril dernier pour une durée de 90 jours.

« L’Europe a déjà reconnu la nécessité de modifier ses propres règles, réglementations et lignes directrices pour croître plus vite, mais cela doit être fait avec nous », a insisté Jamie Dimon au cours de cet entretien fleuve.