
Mattias Guyomar permet à la France d’obtenir un poste important. Ce juge a en effet été élu lundi président de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
Enarque, ancien président de chambre au Conseil d’État, Mattias Guyomar, 56 ans, est juge à la CEDH depuis juin 2020, et en présidait une des cinq sections depuis mai 2024. Il est élu pour un mandat de trois ans. Il succédera le 30 mai à au juge slovène Marko Bosnjak qui arrive au terme de son mandat de juge de neuf ans et présidait l’institution depuis juillet 2024.
Une longue carrière au Conseil d’Etat
Mattias Guyomar a effectué toute sa carrière au Conseil d’Etat, où il a été nommé rapporteur au sein de la section du contentieux en 1996, avant de devenir commissaire du gouvernement en 2002 (appellation changée en « rapporteur public » en 2009). Il a ensuite été juge assesseur puis, de 2016 à 2020, président de la 10e chambre, qui s’occupe des litiges liés notamment à la culture, aux libertés publiques et à l’outre-mer.
Parallèlement, il a exercé diverses fonctions notamment celle de rapporteur général du Haut Conseil à l’intégration entre 1999 et 2002, de secrétaire général de la Commission des sondages, de 1998 à 2020, ou de rapporteur public au Tribunal des conflits, de 2002 à 2011. Il a également assumé diverses missions dans l’enseignement, notamment à l’université Paris-Sud XI (devenue université Paris-Saclay) et à l’université Paris II Panthéon-Assas, comme professeur associé de droit public.
Le troisième Français à obtenir ce poste
Mattias Guyomar est le troisième juge français à accéder à la présidence de la CEDH. Jean-Paul Costa (2007-2011) et René Cassin (1965-1968) ont assumé cette fonction avant lui.
La CEDH, qui siège à Strasbourg, est un tribunal international chargé de sanctionner les violations de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme, texte signé par 46 Etats réunis au sein du Conseil de l’Europe.