
Promesse tenue. La Russie a acté le retrait des talibans de sa liste des organisations terroristes jeudi après la validation de la Cour suprême. Une mesure symbolique qui tend à renforcer les relations entre Moscou et Kaboul, isolée sur la scène internationale.
« La décision entre en vigueur immédiatement », a déclaré le juge en charge du dossier, ont rapporté les agences de presse russes à l’issue d’une audience à huis clos. Cette décision n’équivaut toutefois pas, à ce stade, à une reconnaissance formelle du gouvernement taliban par Moscou.
Tentative de normalisation
« Nous avons toujours considéré qu’il fallait partir de la réalité. Les talibans contrôlent le pouvoir en Afghanistan […] Il faut construire des relations avec le gouvernement taliban », avait déjà argumenté Vladimir Poutine en juin dernier. Des représentants des talibans avaient d’ailleurs voyagé en Russie à l’occasion du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Depuis leur arrivée au pouvoir en 2021, les fondamentalistes religieux ont drastiquement restreint les droits des Afghans, et en particulier des femmes et des jeunes filles. Elles ont été bannies des parcs, des universités et des salles de sport, et les instituts de beauté ont été fermés par décret.