
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 25 avril 2025, au 1.157e jour de la guerre.
Le fait du jour
Vladimir Poutine a évoqué vendredi, en recevant au Kremlin l’émissaire américain Steve Witkoff, la « possibilité » de « négociations directes » entre la Russie et l’Ukraine, sur fond de tractations diplomatiques à propos d’un plan de paix promu par Donald Trump.
Steve Witkoff, l’interlocuteur privilégié du chef de l’Etat russe au sein de l’administration américaine, a ainsi rencontré Vladimir Poutine pour la quatrième fois depuis la relance inattendue des relations entre leurs deux pays mi-février à l’initiative du président américain.
Le principal point de blocage avec Kiev demeure la souveraineté des territoires occupés par la Russie, en particulier ceui de la Crimée, annexée par les Russes depuis 2014. Donald Trump a assuré dans un entretien au magazine Time diffusé ce vendredi que la Russie conserverait la Crimée. « La Russie gardera la Crimée. Et (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky comprend ça », assure le président américain dans cette interview. Cette reconnaissance d’une Crimée appartenant à la Russe serait d’ailleurs partie intégrante du plan américain pour mettre fin aux hostilités.
Mais le président ukrainien ne l’entend pas du tout ainsi. « Notre position reste inchangée […] tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine », a-t-il rappelé ce vendredi.
La déclaration du jour
« « Un des scénarios serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire » »
Les paroles sont signées du maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien à la BBC diffusé vendredi. L’élu estime que l’Ukraine pourrait avoir à céder des territoires à la Russie afin de conclure une « paix temporaire » avec Moscou.
Un peu plus tard ce vendredi, le maire de Kiev a publié un message sur Telegram pour « clarifier les choses », à la suite de cet entretien qui a soulevé des protestations sur les réseaux sociaux ukrainiens.
Vitali Klitschko s’est justifié en disant que « de nombreux responsables politiques et médias internationaux » parlent d’un échange territorial comme une des conditions pour un cessez-le-feu soutenu par les Américains, pour mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine qui dure depuis 2022. « Malheureusement, comme nous pouvons le constater, ce scénario est tout à fait possible », a-t-il affirmé.
La tendance
Un général de l’état-major de l’armée russe a été tué vendredi près de Moscou dans l’explosion d’une voiture, la Russie accusant les services secrets ukrainiens d’être à l’origine de cet attentat.
Selon le Comité d’enquête russe, la victime est le général Iaroslav Moskalik, chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major des forces armées russes. Selon cette source, l’explosion a eu lieu près d’un immeuble résidentiel dans la ville de Balachikha, située à quelques kilomètres à l’est de Moscou.
Le Comité d’enquête a ensuite publié une vidéo montrant un véhicule entièrement calciné et des enquêteurs entourant un objet flouté, vraisemblablement le corps de la victime, devant la porte d’entrée d’un immeuble. Des images de vidéosurveillance diffusées par le média russe Izvestia montrent la puissante explosion d’une voiture, qui survient, projetant des fragments en l’air, alors qu’une personne s’approche du véhicule.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
« Il y a des raisons de croire que les services secrets ukrainiens sont impliqués dans ce meurtre », a dénoncé dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Ce type d’attaque se multiplie en Russie et dans les territoires d’Ukraine qu’elle occupe depuis le début de l’offensive russe en février 2022. Ces assassinats, imputés à ou parfois revendiqués par l’Ukraine, visent des militaires, des responsables gouvernementaux ou encore des soutiens idéologiques du Kremlin.
Le chiffre du jour
116. C’est le nombre de composants provenant d’autres pays ayant été trouvés dans un missile balistique fabriqué en Corée du Nord mais tiré par la Russie lors de frappes sur Kiev, qui ont tué jeudi 12 personnes. Parmi ces composants, beaucoup étaient de fabrication américaine, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
« L’absence de pression suffisante sur la Russie lui permet d’importer de tels missiles et d’autres armes, et de les utiliser ici, en Europe », a déploré Volodymyr Zelensky.
Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, Kiev a déjà annoncé avoir trouvé des composants américains et d’autres pays occidentaux, dans des munitions utilisées par Moscou, que les autorités recensent sur un site gouvernemental.