01.11.2025 Cédric Balcon-Hermand 0 View 0 Comments

Une bactérie indestructible pourrait avoir été envoyée sur Mars

Mise à jour le 2025-10-31 08:00:00 : Une bactérie incroyablement résistante, Tersicoccus phoenicis, pourrait avoir été accidentellement transportée vers Mars par la NASA.

Ce qu’il faut savoir

Le fait : Une bactérie indestructible a été découverte dans des installations de la NASA.
Qui est concerné : Les chercheurs en astrobiologie et l’agence spatiale.
Quand : Découverte en 2013, avec des implications actuelles.
Où : États-Unis et Guyane.

Une survivante des milieux les plus extrêmes

Dans les salles blanches des installations de la NASA, une anomalie a été détectée. En 2013, une équipe a identifié une bactérie inconnue, Tersicoccus phoenicis. Trouvée sur les sites de stérilisation du Jet Propulsion Laboratory en Californie, elle a intrigué par sa capacité à survivre aux désinfections les plus poussées.

Les techniques habituelles (rayons UV, peroxyde d’hydrogène, température élevée) semblaient inefficaces. Cette microcréature s’était adaptée à un environnement censé être inhospitalier. Son génome, épuré, laissait entrevoir une stratégie d’économie de ressources : Ne jamais mourir.

Des bactéries dormantes en état d’alerte

Le cœur de sa résistance se trouve dans un mécanisme fascinant, la dormance. En réduisant son activité métabolique, Tersicoccus phoenicis échappe à la détection et aux biocides. L’étude publiée dans Microbiology Spectrum révèle que la bactérie peut persister jusqu’à six mois sans nutriments, sans oxygène, et dans une salinité extrême.

Selon les chercheurs, relayés par National Geographic, cette stratégie n’est pas qu’un réflexe de survie, mais un mode de vie qui permet à l’organisme d’endurer l’impensable.

Le paradoxe martien : contaminer pour mieux étudier ?

Si Tersicoccus phoenicis a été détectée sur des structures ayant participé à des missions martiennes, cela soulève une question vertigineuse. A-t-on déjà envoyé de la vie terrestre sur une autre planète ? L’étude parue dans la revue Microbiome pointe l’existence de micro-organismes dormants dans les infrastructures spatiales, malgré les protocoles de désinfection.

Le dilemme est éthique et scientifique. D’un côté, ces bactéries représentent une menace pour l’intégrité des recherches astrobiologiques. De l’autre, elles pourraient devenir des modèles d’étude précieux pour comprendre comment des formes de vie extrêmes pourraient exister ailleurs.