
«La balle est dans le camp de la Chine. » En relançant frontalement la guerre commerciale avec Pékin, Donald Trump place la responsabilité d’un apaisement sur son rival asiatique. Mardi, sa porte-parole Karoline Leavitt a affirmé que le président américain « reste ouvert à un accord », mais que « c’est la Chine qui a besoin d’un accord avec les Etats-Unis », et non l’inverse. « Ils veulent ce que nous avons : le consommateur américain », a-t-elle déclaré, résumant la nouvelle stratégie de la Maison-Blanche.
Dans ce bras de fer, Pékin n’a pas tardé à répliquer. La Chine a suspendu les livraisons de Boeing et demandé à ses compagnies aériennes de cesser tout achat d’équipements et pièces détachées auprès d’entreprises américaines. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a dénoncé une « rétractation sur un énorme accord avec Boeing », malgré « des engagements fermes ».
L’agriculture américaine visée par la Chine
L’offensive chinoise ne s’arrête pas là : Pékin s’en prend désormais à l’agriculture américaine, refusant depuis mi-mars de renouveler les licences de la majorité des exportateurs de viande bovine vers la Chine. Une information confirmée par leur fédération.
Donald Trump n’a de cesse de durcir le ton sur les échanges commerciaux avec la Chine. Il a imposé jusqu’à 145 % de droits de douane sur les produits chinois – une nouvelle salve tarifaire qui s’ajoute aux mesures déjà en place. Pékin, en retour, applique désormais un taux de 125 %. Le président américain a toutefois exclu certains secteurs sensibles comme les smartphones, ordinateurs et semi-conducteurs, majoritairement importés de Chine.
Xi Jinping en tournée en Asie du Sud-Est
Pendant ce temps, Xi Jinping poursuit une tournée diplomatique en Asie du Sud-Est afin de coordonner une réponse régionale aux sanctions américaines.
Notre dossier sur les droits de douane
La confrontation pourrait encore s’intensifier. Selon le ministre du Commerce, Howard Lutnick, Donald Trump envisage de nouvelles taxes de 25 % sur les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques « d’ici un ou deux mois ».