La FFR a enfin présenté un rapport d’expertise à la famille de Nicolas Chauvin


Le drame a eu lieu en décembre 2018. Depuis cette date, les parents de Nicolas Chauvin, jeune espoir du Stade Français décédé à 18 ans à la suite d’un double plaquage destructeur lors d’un match face aux Espoirs de Bordeaux-Bègles, attendaient que la Fédération française de rugby établisse un rapport d’expertise sur l’action qui leur a enlevé leur fils. C’est chose enfin faite depuis jeudi, révèle le journal Le Parisien ce samedi.

La famille de Nicolas a été reçue au ministère des Sports, à Paris, pour se voir présenter ce rapport. C’est Olivier Lièvremont, le directeur technique national, qui s’en est chargé. Les conclusions mettent en avant le « niveau de danger élevé » des deux plaquages hauts effectués par les joueurs de l’UBB. Le second, notamment, « n’est pas maîtrisé et sa violence est accentuée par la vitesse de son auteur ». Il vaudrait aujourd’hui un carton rouge, ce qui n’était pas le cas à l’époque.

Pourquoi cette lenteur ?

C’est, raconte Le Parisien, tout ce qu’attendait la famille : que le caractère fautif de l’action soit enfin reconnu, sans ambiguïté. Qu’il ait fallu attendre près de six ans et demi pour que ce soit le cas est une aberration. Comment la Fédération a-t-elle pu mettre autant de temps pour délivrer ce rapport ? Philippe et Caroline Chauvin, les parents, se posent bien sûr la question. Le DTN Olivier Lièvremont a simplement pu leur expliquer que lui avait lancé un groupe d’experts dès qu’il avait reçu l’autorisation de la Fédération et du ministère des Sports, après sa prise de poste en avril 2022.

« J’ai eu confirmation par l’ancienne ministre Amélie Oudéa-Castéra qu’elle demandait cette expertise. Alors qui bloquait ? Le précédent président de la FFR, Bernard Laporte ? », interroge Philippe Chauvin dans le journal francilien. Florian Grill, président depuis juin 2023, n’a de son côté découvert que l’été dernier qu’aucun rapport n’avait été rédigé.

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Voilà donc l’anomalie aujourd’hui réparée. Et cela pourrait avoir des conséquences judiciaires. En janvier dernier, le tribunal de Bordeaux a rendu une ordonnance de non-lieu à l’encontre des deux joueurs de l’UBB en cause sur l’action. La famille de Nicolas Chauvin avait fait appel. Elle aura cette fois un rapport d’expertise à présenter pour éclairer le tribunal.



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