Immigration : une force de travail indispensable mais précaire face à l’hostilité de Trump


532 000 immigrés auraient dû quitter les États-Unis jeudi 24 avril. Mais une juge fédérale de Boston, Indira Talwani, a rendu une ordonnance, la semaine dernière, qui empêche l’administration Trump de révoquer le statut légal de ce demi-million de Cubains, Haïtiens, Vénézuéliens et Nicaraguayens.

Cette cohorte d’étrangers avait pourtant franchi légalement la frontière américaine. Et ce, grâce à un programme mis en place par l’ancien président des États-Unis, Joe Biden, fin 2023. Une politique d’immigration désormais dans le viseur de l’actuel locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump. Ce dernier ayant promis pendant sa campagne électorale d’expulser des « millions » d’immigrés sans papiers.

Pour autant, aussi honnie soit-elle par l’administration Trump, la main-d’œuvre étrangère — des personnes qui ne sont pas nées citoyennes américaines — semble aujourd’hui indispensable à l’économie outre-Atlantique. Et pour cause : cette force vive représente près de 19 % de la main-d’œuvre totale aux États-Unis, selon une étude publiée le 21 mai 2024 par le Bureau of Labor Statistics (BLS), une agence fédérale liée au Département du Travail américain.