Ils veulent lancer des satellites avec un canon géant ! (Et ça pourrait tout changer)

Et si l’avenir des lancements spatiaux ne passait plus par des fusées, mais par un canon géant ? C’est le pari un peu fou de SpinLaunch, une start-up californienne qui développe une technologie radicalement différente pour envoyer des satellites en orbite. Leur objectif : catapulter des charges utiles dans l’espace à l’aide d’un canon centrifuge, capable de les propulser à des vitesses supérieures à celle d’une balle de fusil. Et le plus impressionnant, c’est que ce projet est bien avancé : un premier vol de démonstration est prévu pour 2026.

Le principe du lancement par canon

Le cœur du système de SpinLaunch est une immense chambre sous vide équipée de bras rotatifs. Les charges utiles, des petits satellites, y sont attachées puis accélérées pendant plusieurs dizaines de minutes jusqu’à atteindre une vitesse de près de 8 000 km/h. À ce moment-là, elles sont libérées et projetées vers le ciel à une vitesse supersonique. C’est un peu comme une fronde géante, mais à l’échelle industrielle.

Lors de tests menés au Nouveau-Mexique, l’accélérateur suborbital de 33 mètres de diamètre a déjà permis à SpinLaunch d’envoyer plusieurs prototypes en suborbite, à la faveur d’une accélération allant jusqu’à 10 000 G. Autrement dit, ils ont réussi à envoyer des objets suffisamment haut pour tester leur technologie en conditions quasi spatiales, mais pas encore assez pour les placer en orbite stable autour de la Terre.

Des satellites empilés comme des crêpes

Pour fonctionner avec ce type de lancement extrême, les satellites doivent être repensés. C’est là qu’intervient la société NanoAvionics, qui a été choisie pour construire les premiers 250 satellites de la future constellation de SpinLaunch, baptisée Meridian Space. Ces satellites auront une forme circulaire et aplatie, d’un diamètre de 2,2 mètres pour un poids de seulement 70 kg. Ils seront empilés dans un conteneur de lancement, à la manière d’un empilement de crêpes.

Cette architecture permet d’envoyer en une seule fois un très grand nombre de satellites en orbite basse. Si tout se passe comme prévu, SpinLaunch pourrait battre le record actuel détenu par SpaceX, qui avait lancé 143 satellites lors de sa mission Transporter-1 en 2021.

Moins cher, plus propre ?

L’un des arguments majeurs de SpinLaunch, c’est le coût. L’entreprise estime qu’elle pourra proposer des lancements à un prix compris entre 1 250 et 2 500 dollars par kilogramme, soit moins de la moitié de ce que coûte aujourd’hui un lancement avec une fusée Falcon 9 de SpaceX. Une économie qui pourrait changer la donne pour de nombreux acteurs du spatial.

Autre avantage, cette méthode est bien plus écologique. Puisqu’il n’y a pas de combustion de carburant lors du lancement, le système ne produit pas de gaz à effet de serre. Et comme il n’utilise pas de propulseurs d’appoint, il ne génère pas de débris supplémentaires dans l’espace.

Les satellites Meridian Space de SpinLaunch seront empilés dans un « bus de lancement » comme des crêpes avant d’être propulsés dans l’espace par une fusée accélérée. Crédit image : SpinLaunch

Une révolution… qui soulève des questions

SpinLaunch ne compte pas s’arrêter à sa propre constellation. Une fois les premiers lancements validés, la start-up prévoit de construire une version plus grande de son accélérateur, avec une chambre de 100 mètres de diamètre, capable d’envoyer des charges utiles commerciales directement en orbite terrestre basse. À terme, elle ambitionne jusqu’à cinq lancements par jour.

Mais cette ambition pose aussi des questions. Une telle fréquence pourrait aggraver les problèmes déjà bien connus liés à l’encombrement de l’orbite basse : risques accrus de collision, interférences avec les signaux astronomiques, pollution lumineuse dans le ciel nocturne, et pollution métallique lors des retours atmosphériques.

Une idée folle… mais pas si irréaliste

SpinLaunch ne sera sans doute pas la seule à tenter ce genre d’approche dans les années à venir. Mais si elle parvient à démontrer la viabilité de son modèle, elle pourrait bien être la première à changer durablement notre façon d’accéder à l’espace. Moins cher, plus propre, plus fréquent : le canon géant pourrait bien être l’alternative dont l’industrie spatiale avait besoin.

En attendant, les yeux sont tournés vers 2026. Si tout se déroule comme prévu, ce sera peut-être le début d’une nouvelle ère pour la conquête spatiale – plus mécanique, plus audacieuse… et propulsée à toute vitesse.



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