
Le protocole est réglé par la Constitution allemande. Comme tous ses prédécesseurs, le chancelier fédéral Friedrich Merz accédera au pouvoir le 6 mai après un vote solennel des députés du Bundestag. Sa coalition, qui rassemble les élus de la CDU-CSU et du SPD, occupe 328 sièges sur 630. L’entourage du futur chef du gouvernement table tout de même sur une poignée de frondeurs venus des rangs sociaux-démocrates.
Un deuxième tour, voire un troisième (à la majorité simple), serait un camouflet pour la nouvelle équipe. Leon Ottmüller, qui anime une section sociale-démocrate dans un bastion très populaire de Berlin, tempère ce risque : « L’ambiance générale est plutôt positive. C’est très différent de 2018, lorsque les jeunes du parti mobilisaient contre la coalition avec Merkel. » Le mouvement NoGroKo (non à la grosse Koalition) avait contraint la chancelière à des négociations ardues, bloquant l’Union européenne pendant des mois.