François-Xavier Villain, maire de Cambrai depuis plus de 30 ans, est mort


Le Nord vient de perdre une de ses figures politiques. Maire divers droite de Cambrai depuis plus de 30 ans et député de 2002 à 2017, François-Xavier Villain est décédé dimanche soir à 74 ans, a confirmé lundi la ville.

Maire de Cambrai sans discontinuer depuis 1992, il avait annoncé souffrir d’un cancer en 2022. Depuis octobre 2024, à la suite d’une intervention chirurgicale, il s’était mis en retrait, laissant sa première adjointe Marie-Anne Delevallée assurer l’intérim.

Les hommages de nombreux politiques

« Pendant des dizaines d’années, il a servi sa ville, le Nord, la France », a salué sur X le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, originaire du Nord. « Fidèle à ses valeurs et guidé par l’amour qu’il portait à sa ville et à ses habitants, la proximité et le pragmatisme étaient sa marque de fabrique », a réagi sur le même réseau social Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France.

Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation François Rebsamen a aussi loué sur X « un maire dévoué et visionnaire », la ministre du Logement Valérie Létard a salué un « artisan infatigable du développement de sa ville ».

Député du Nord pendant trois législatures

Né le 31 mai 1950 à Abbeville, dans la Somme, diplômé de Sciences Po Paris, François-Xavier Villain était entré au conseil municipal de Cambrai dès 1977, à 26 ans. Ses mandats ont été marqués par la reconversion de l’ancienne base militaire aérienne 103 en un immense parc logistique, la « E-Valley », qui emploie aujourd’hui plus de 1.500 personnes et qui a été récemment choisi pour accueillir un futur data center géant pour l’intelligence artificielle.

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Avocat de métier, François-Xavier Villain a également été député du Nord pendant trois législatures. Il a notamment siégé, de 2012 à 2017, au sein du groupe UDI d’un autre élu du Nord, Jean-Louis Borloo. Il avait par ailleurs été condamné en appel, en 2023, à 20.000 euros d’amende pour non-dénonciation à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) de ses droits de succession ainsi que de ses indemnités d’élu local.



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