
Une mesure qui sent le déjà-vu. Deux élus de gauche de Seine-Saint-Denis, Stéphane Blanchet (divers gauche), maire de Sevran et vice-président du département, et Emmanuel Constant (PS), vice-président du département, ont vu leurs visas annulés par Israël « sans explication », d’après un communiqué du conseil départemental publié ce dimanche soir. Ils devaient se rendre en Palestine du 30 avril au 5 mai avec le Réseau de coopération décentralisée pour la Palestine (RCDP) afin de rencontrer « des acteurs de la société civile israélienne et palestinienne […] ainsi que des ONG engagées pour les droits humains ».
Le département et la ville de Sevran disent « condamner fermement cette censure politique » et s’attendre à ce que « d’autres élus de Seine-Saint-Denis et d’autres collectivités de France de cette délégation [subissent] la même interdiction ». Rappelant « leur attachement à la liberté d’information, au respect des engagements internationaux et à la coopération décentralisée en faveur d’une paix juste et durable », les deux localités indiquent que ce déplacement en Palestine « visait à apporter un message de paix, de cessez-le-feu et de libération des otages ».
Cette décision des autorités israéliennes intervient une semaine après l’annulation des visas de 27 parlementaires français de gauche deux jours avant leur visite en Israël.