Une surveillance médicale est de mise pour Jair Bolsonaro. Au lendemain d’une opération de douze heures à l’abdomen, l’ancien président du Brésil débute une convalescence « très délicate et prolongée » et va devoir rester « au moins deux semaines » à l’hôpital, ont indiqué lundi ses médecins.
Agé de 70 ans, Jair Bolsonaro demeure en soins intensifs à Brasilia et est alimenté par voie intraveineuse depuis l’intervention chirurgicale de dimanche, menée pour résorber une occlusion intestinale liée aux séquelles d’un attentat à l’arme blanche en pleine campagne présidentielle en 2018.
Le résultat final de l’opération « est excellent »
Le leader d’extrême droite a dû être opéré après avoir ressenti de fortes douleurs abdominales vendredi, au début d’une tournée dans le nord-est du pays pour mobiliser ses partisans, deux semaines après avoir été renvoyé en procès pour tentative de coup d’Etat contre Lula.
« Selon les médecins, mon état de santé est stable, mais ma convalescence demande des soins intensifs », a déclaré l’ancien président lundi sur X. Son cardiologue, Leandro Echenique, a affirmé en conférence de presse que l’opération avait été « extrêmement complexe », mais que « le résultat final est excellent ».
Bolsonaro « fait des blagues »
« Le post-opératoire sera très délicat et prolongé », a ajouté le médecin, soulignant que les prochaines 48 heures seront « critiques » pour déterminer la suite du traitement. Mais il a souligné que Jair Bolsonaro était « conscient », et qu’il avait « même fait des blagues ».
Dans son message sur X, l’ancien chef de l’Etat a rappelé que c’est sa « sixième opération liée à l’attentat de 2018 », et sa neuvième hospitalisation « en raison de complications liées à cet épisode ». En septembre 2018, il avait été poignardé en plein bain de foule, subissant de nombreuses perforations à l’intestin, avant d’être élu président quelques semaines plus tard. Désormais inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation et malgré son procès pour tentative de coup d’Etat qui doit s’ouvrir dans les prochains mois, il espère parvenir à concourir à la présidentielle en 2026.