
Usurpation d’identité, véhicule vandalisé, inscriptions insultantes, corruption… Une femme de 31 ans sera jugée le 4 juin, pour le harcèlement de son ex-compagnon, un commerçant de Toulouse, et l’une de ses collaboratrices. Pour arriver à ses fins, elle aurait reçu l’aide d’un policier, en échange de photos intimes, comme le révèle La Dépêche.
Tout commence en mai 2020, lorsque le commerçant entame une relation avec l’une de ses clientes. Lorsque cette dernière lui annonce être enceinte, celui-ci met fin à la relation dans les jours qui suivent, après lui avoir demandé d’avorter, estimant la grossesse prématurée. Le commerçant commence peu de temps après à faire l’objet d’actes malveillants.
Voiture vandalisée et affiches diffamatoires
La porte de son logement est à plusieurs reprises marquée d’inscriptions insultantes, dont le mot « PD ». Des affiches diffamatoires sont accrochées également sur la vitrine de son commerce. Des signalements anonymes l’accusant de vouloir abuser de sa petite fille de huit ans sont également adressés à plusieurs organismes sociaux. Son véhicule sera aussi vandalisé : du sucre est versé dans son réservoir et l’une des vitres est brisée.
Mais le harcèlement ne s’arrête pas là et vise par la suite la secrétaire du commerçant. « Son numéro de téléphone personnel est diffusé sur les réseaux sociaux, son identité usurpée pour passer des commandes, et elle reçoit une photo d’elle et de ses filles où les yeux des personnages sont brûlés à la cigarette », rapporte La Dépêche. L’ex-compagne sera finalement interpellée en novembre 2021, grâce à la vidéosurveillance fournie par le commerçant.
Le policier jugé le 19 mai
L’enquête permet alors de mettre à jour des échanges entre la femme et un policier de 57 ans. Ce dernier lui aurait transmis des informations confidentielles concernant les plaintes la visant, en plus de l’identité des propriétaires de certains véhicules, en échange de photos intimes. Au terme d’une seconde enquête, l’agent est placé en garde à vue en 2024. Bien qu’il « reconnaisse partiellement les faits », il nie avoir été motivé par ces clichés, prétextant des « marques d’amitié dans un contexte de séduction non-réciproque », fait savoir le quotidien régional. Ce dernier sera jugé le 19 mai.