Camille Allain
Il était le premier pape non-Européen de l’Histoire moderne. Elu en mars 2013, le pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans lundi. Tout au long de son pontificat, le Saint-Père aura brillé par sa gentillesse et sa facilité d’accès. Souvent en défense des plus fragiles et des opprimés, l’Argentin Jorge Mario Bergoglio était devenu le premier pape à adopter le nom de François, en hommage à François d’Assise, précurseur du dialogue interreligieux et saint patron des plus pauvres.
Depuis son élection, le pape François n’avait cessé de surprendre, se mettant parfois à dos les catholiques les plus traditionnels. Par ses propos sur les homosexuels, son ouverture aux laïcs et aux autres chefs religieux, il aura tenté d’inscrire l’Eglise dans une ère plus moderne.
Voici une sélection de quelques moments forts de son pontificat.
Le pape François s’est éteint à l’âge de 88 ans. Jusqu’au bout de sa vie, il aura animé lui-même les messes et les offices, comme ici en janvier 2025 pour l’épiphanie.
Des fidèles prient pour le pape François mi-février 2025. Alors que le Saint-Père était hospitalisé, des centaines de personnes se réunissaient chaque jour pour prier ensemble.
En décembre 2024, la foule était venue applaudir le Saint-Père lors de sa venue en Corse. C’était la première fois qu’un pape se déplaçait sur l’île de Beauté.
Après avoir snobé l’invitation d’Emmanuel Macron à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, le 7 décembre 2024, le pape François avait finalement rencontré le président français à Ajaccio.
En février 2024, le Saint-Père avait reçu le sulfureux président argentin Javier Milei au Vatican. Un homme politique qui avait traité le pape « d’imbécile » quelques mois plus tôt. Sans rancune.
Le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio, ancien archevêque de Buenos Aires, était devenu le 266e pape. Il avait salué la foule massée au pied de la basilique Saint-Pierre, au Vatican.
Deux semaines après son élection, le pape François se distinguait déjà en lavant les pieds de douze détenus dans un centre de détention de Rome. Il avait notamment lavé une femme italienne catholique et une femme serbe musulmane.
Pour son premier voyage hors de Rome, le pape se rend à Lampedusa, île italienne située entre la Sicile et la Tunisie, théâtre de nombreux échouages de migrants. « Nous ne sommes plus attentifs au monde dans lequel nous vivons, nous n’avons plus soin de ce que Dieu a créé. Nos frères et sœurs cherchaient à sortir de situations difficiles pour trouver un peu de sérénité et de paix, un endroit meilleur pour eux et leur famille mais ils ont trouvé la mort », déclare le Saint-Père. Il tiendra le même discours en 2014 devant le Parlement européen, recevant une standing-ovation des députés.
«Qui suis-je pour juger les homosexuels ? » Dans l’avion qui le ramène des Journées mondiales de la jeunesse au Brésil, en 2013, le pape François lance ces mots qui feront date. « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? » Quelques années plus tard, il expliquera que l’homosexualité n’est pas « un crime » mais « un péché ».
Le 26 mai 2014, le Saint-Père se rend à Jérusalem pour se recueillir devant le mur des Lamentations. Après avoir glissé un message dans les interstices des pierres, il s’était recueilli plusieurs minutes, les mains posées sur le lieu le plus saint du judaïsme. Un vœu de paix qui ne sera pas suffisant pour empêcher l’horreur de la guerre.
En chemin vers le Mexique, le pape fait une escale à Cuba en février 2016 pour y rencontrer le Russe Cyrille de Moscou, chef de l’Église orthodoxe. Pour la première fois de l’Histoire, un pape rencontre le patriarche orthodoxe de Moscou, débouchant sur une déclaration conjointe.
Le 18 janvier 2015, le pape François donne la plus grande messe de l’Histoire devant plus de six millions de personnes à Manille. Environ 80 % des 100 millions de Philippins pratiquent cette religion, contre 3,2 % des habitants du continent asiatique.
A Marseille, en septembre 2023, le pape remplit le stade Vélodrome. Les supporters de l’OM le célébrèrent avec un tifo.
Le pape François est souvent décrit comme un homme simple et facile d’accès. Tout au long de son pontificat, il se sera prêté aux bains de foule, comme ici en novembre 2016 au Vatican, au plus proche des fidèles.