
Ces cinq membres « importants » font partie de la vague d’interpellations de trafiquants menée, jeudi, et révélée le jour même par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, lors d’un déplacement à Marseille. Il avait alors parlé d’un coup de filet ayant frappé le « haut du spectre » du narcobanditisme marseillais.
« Un coup très fort a été porté à cette organisation criminelle de type mafieuse à la Castellane », s’est félicité ce lundi, lors d’une conférence de presse, le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone.
Les têtes du réseau « pour l’instant hors d’atteinte »
En tout, 23 personnes ont été arrêtées dans l’agglomération de la deuxième ville de France et en Moselle. Parmi elles, « seize ont fait l’objet d’un déferrement » et « cinq ont été placées en détention provisoire ». La sixième a été placée sous contrôle judiciaire et l’on attend le sort qui sera réservé aux dix dernières.
« On a tapé au niveau des membres les plus importants qui étaient présents sur le territoire national de cette organisation criminelle », a ajouté le patron du Service interdépartemental de la police judiciaire Philippe Frizon. Il précise toutefois que les têtes du réseau sont « pour l’instant hors d’atteinte » parce qu’elles se trouvent à l’étranger. Ils feront l’objet de mandats d’arrêt a précisé le policier.
Ce groupe criminel opérait depuis « plusieurs années » à la Castellane, une cité des quartiers Nord de la cité phocéenne, gangrenée par le trafic de drogue. Mais son activité a pu être plus précisément identifiée à partir de 2022, quand son chiffre d’affaires annuel s’établissait « entre 30 et 40 millions d’euros ».
Notre dossier sur le narcotrafic
Celui-ci s’est réduit à 15 millions à partir de juillet 2024, quelques mois après le début des opérations « places nettes » lancées en mars par le président Emmanuel Macron visant à augmenter la présence policière sur certains points de deal.