
Si ce dimanche 27 avril Mark Carney s’adjuge les élections fédérales canadiennes, il pourra remercier Donald Trump. En multipliant les agressions contre Ottawa - entre augmentation des droits de douane et menaces d’annexion -, le président américain a en effet remis en selle le successeur de Justin Trudeau et son mouvement, le Parti libéral.
L’ancien gouverneur de la banque centrale partait pourtant de très loin. Quand, le 14 mars, il s’empare de ce poste de Premier ministre qu’il remet donc en jeu, il hérite d’un parti à terre, laminé par les conservateurs dans les sondages depuis des mois. Fin janvier, les enquêtes d’opinion annoncent même 25 points d’écart entre les deux formations. Mais, rapidement, les courbes s’inversent. Puis se croisent. Désormais, ce sont les libéraux qui sont donnés en tête (42 % contre 38 %).