Après l’instauration de droits de douane américains sur les « petits colis » issus du commerce en ligne, « il va y avoir une invasion de produits de la zone Indo-Pacifique » en Europe, craint ce lundi sur France Inter Michel-Édouard Leclerc. « On parle de la Chine, mais imaginez le Vietnam, la Corée, le Bangladesh et même la Turquie. Tous ces pays, aujourd’hui, face à l’incertitude d’un débouché américain, vont essayer de trouver d’autres débouchés sur l’Afrique, sur l’Europe, qui est le premier débouché en termes de puissance d’achat », estime le président du comité stratégique des centres E.Leclerc.
Cette arrivée massive de produits concerne plusieurs secteurs, comme le textile, le multimédia, le petit ameublement ou les jouets. Deux leviers sont possibles pour « freiner ces échanges commerciaux », avance Michel-Édouard Leclerc : le respect des normes européennes des produits provenant de ces pays et l’impact environnemental de ces échanges.
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« Rester soudés » et « faire nation »
Face à la guerre commerciale lancée par Donald Trump, Michel-Édouard Leclerc appelle aussi au patriotisme économique des grands patrons, notamment Bernard Arnault, qui veulent investir massivement aux États-Unis. Il leur demande de « rester soudés » et « faire nation ».
« Je pense qu’il y a un tempo à respecter, on est en négociation, c’est une négociation très dure. Même quand on est patron et même quand on discute économie, il faut voir l’ampleur du dispositif, donc je trouve que c’est bien que le président de la République ait demandé à tout le monde de respecter un tempo », estime-t-il, appelant à « laisser » la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen mener les négociations. « Quand on est dans une négociation internationale, on ne peut pas y aller comme ça, chacun de son côté. »
Bientôt la politique ?
Michel-Édouard Leclerc fait aussi un pas vers un engagement en politique. « Je ne suis pas un homme de pouvoir, mais j’ai envie d’être utile », dit le président du comité stratégique des centres E.Leclerc. Interrogé sur un éventuel engagement en politique, il répond « pourquoi pas, mais je me sens plus utile sur le terrain », avant de détailler : « J’ai envie de me battre dans la société française. Participer au débat public, ça peut être de différentes manières, ce n’est pas forcément d’être candidat à quelque chose mais ça peut être aussi d’accompagner des candidats, des forces politiques. En tout cas, de nourrir la vie politique, j’en ai envie. »
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Dans une enquête Harris-Interactive mi-avril sur le potentiel électoral, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc arrive en première place des personnalités de la société civile, au même niveau que François Hollande par exemple. « Je n’ai pas le melon, je ne suis pas un homme de pouvoir mais j’ai envie d’être utile. Je vois plein de choses dans la société française qui ne fonctionnent pas », indique Michel-Édouard Leclerc, disant notamment être « un militant de la décentralisation » et du « pragmatisme ».
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