
Donald Trump aurait-il, en ce jour de funérailles papales, été touché par la grâce divine ? Ou est-ce encore l’une de ses fameuses initiatives sans lendemain ? Quoi qu’il en soit, hier, à Rome, le président américain a pris le temps de rencontrer Volodymyr Zelensky. Ce rendez-vous informel d’une quinzaine de minutes s’est déroulé dans la basilique Saint-Pierre, juste avant la cérémonie consacrée à François. Il a réuni les deux dirigeants mais aussi Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique, Keir Starmer. L’entrevue s’est terminée par un tête-à-tête entre l’Ukrainien et l’Américain, assis sur deux simples chaises.
Qu’ont bien pu se confier les deux hommes sous les ors du Vatican ? Les communiqués officiels sont restés très vagues. Mais, sur X, Zelensky s’est montré enthousiaste : « Une réunion très symbolique qui pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs. » Quant à Donald Trump, il a lâché sur son réseau, Truth Social, cette phrase aussi naïve que déroutante : « Poutine n’avait aucune raison de tirer des missiles sur des zones civiles, des villes et des villages ces derniers jours. Cela me fait penser que, peut-être, il ne veut pas arrêter la guerre et qu’il me balade. » Puis d’ajouter : « Alors il faut faire autrement, par le biais de « sanctions bancaires » ou de « sanctions secondaires » [contre Moscou] ? » Simple coup de pression sur le Kremlin ou signe d’une inflexion notable de la position trumpienne ?