Cinq boulangers relaxés par le tribunal pour avoir travaillé le 1er-Mai


Le tribunal de police de La Roche-sur-Yon (Vendée) a décidé de relaxer cinq boulangers qui avaient ouvert un 1er-Mai. Les cinq commerces avaient été épinglés en 2024 lors de contrôles menés par des inspecteurs du travail. Le Code du travail interdit, sauf cas exceptionnels (tels que le personnel hospitalier, celui des transports publics, les forces de l’ordre…) de travailler ce jour-là. Les inspecteurs avaient donc verbalisé les cinq patrons de boulangeries qui avaient fait travailler des salariés et des apprentis.

Les cinq boulangers avaient fait l’objet d’un rappel à la loi, mais ils avaient refusé de le signer. Ils ont été convoqués le 25 avril au tribunal de police de La Roche-sur-Yon. Vendredi matin, l’avocate de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française « a plaidé sur le fait qu’il y a quelques mesures où l’on peut faire travailler nos salariés, comme le fait de livrer des Ehpad », a indiqué Aurélien Allaizeau, président de la fédération vendéenne.

Amende de 78.750 euros et convocation au commissariat

Lui-même boulanger, il dit « avoir toujours travaillé le 1er mai et ça fait 29 ans que je suis dans le métier ». Dans un communiqué daté du 18 avril, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, et la députée de la 4e circonscription Véronique Besse disent avoir adressé un courrier à la ministre du Travail Catherine Vautrin « pour l’interpeller sur les menaces qui pèsent sur les boulangeries-pâtisseries et les fleuristes qui souhaitent exercer leur activité le 1er mai ».

Récemment, Jean-François Bandet, patron des boulangeries Bo & Mie, a reçu une amende de 78.750 euros et une convocation au commissariat. Il lui était reproché d’avoir ouvert sa boutique le 1er mai… 2021.

Pendant longtemps, la possibilité d’employer des salariés le jour de la Fête du Travail avait reposé sur une position ministérielle du 23 mai 1986. Mais cette dérogation est devenue obsolète après une décision de la Cour de cassation en 2006. Le sujet était resté dans les limbes jusqu’à ces contrôles inopinés dans des boulangeries en Vendée le 1er mai 2024 par l’Inspection du travail. L’amende encourue est de 750 euros par salarié concerné, 1.500 euros quand celui-ci est mineur.

Notre dossier sur le 1er mai

Mais cette décision ne fait pas que des heureux. Dans un communiqué, la CGT dit s’opposer « à toute remise en cause du caractère férié et chômé du premier mai. […] Si le gouvernement parvient à créer une exception, de fait ou de droit, pour les boulangeries, demain le secteur des hôtels cafés restaurants revendiquera le même traitement, puis la grande distribution, puis l’ensemble des commerces », estime le syndicat.



Aller à la source

Cinq boulangers relaxés par le tribunal pour avoir travaillé le 1er-Mai Meghan et Harry veulent mieux protéger les enfants sur les réseaux sociaux Les dessous de l’infox – Comment outiller les esprits face à la désinformation ? Le FBI arrête une juge pour avoir bloqué l’action d’agents de l’immigration Poulet Mayo || Une Delicieuse Recette du Poulet Mayonnaise || Recette Congolaise La reprise de la Fonderie de Bretagne par Europlasma validée par le tribunal « Incroyablement bonnes, très fondantes et douces » : c’est la saison des fraises de Carros Les dessous de l’infox – L’Afrique francophone face à la montée en puissance de la désinformation Un ancien officier de police bastiais incarcéré pour un assassinat en Corse Alphabet dépasse très largement les attentes au 1er trimestre – Data News ENTRETIEN. Déserts médicaux : « Le gouvernement veut donner l’illusion d’agir », critique le médecin Jérôme Marty après les annonces du gouvernement Au Congrès des Écologistes, Marine Tondelier sommée de clarifier sa ligne politique