
En janvier 2025, deux agriculteurs de Verlinghem ont été victimes d’un homejacking. Cinq mois plus tard, quatre hommes ont été interpellés et jugés en comparution immédiate. Deux d’entre eux sont connus des services pour des vols avec effractions commis le 12 avril 2025 dans l’Aisne.
Le drame avait secoué la petite commune de Verlinghem, ville rurale située à l’ouest de Lille (Nord), le 7 janvier dernier. Deux agriculteurs, un frère et une sœur vivant sous le même toit, ont été agressés, roués de coups par terre et immobilisés de force par quatre individus cagoulés, qui cherchaient visiblement à leur dérober de l’argent.
Une soirée dont les deux agriculteurs, âgés respectivement de 72 et 68 ans, sont sortis choqués, traumatisés par cette violente effraction. À la simple mention de l’évènement, l’émotion se fait encore vive à Verlinghem.
► À LIRE AUSSI : « Ça aurait pu tourner au drame », deux agriculteurs retraités violemment agressés lors d’un cambriolage dans leur ferme
Après plusieurs mois sans nouvelles de ce dossier, la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, a apporté quelques précisions sur la suite de l’enquête ce vendredi 25 avril 2025.
Les nombreuses investigations diligentées ont abouti à l’identification de quatre mis en cause, originaires de Saint-Quentin, qui ont été interpellés et placés en garde à vue les 22 et 23 avril 2025.
Carole Etienne, procureure de Lille
Les quatre prévenus ont été déférés au parquet de Lille en comparution immédiate vendredi, pour les chefs de « vol avec violence ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours« , « vol avec violence ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours » et « participation à une association de malfaiteurs« . Selon la procureure, deux d’entre eux sont également prévenus pour des vols avec effraction commis le 12 avril 2025 à Attilly et à Sissy dans l’Aisne.
Les prévenus ont demandé un délai supplémentaire pour préparer leur défense. En attendant l’audience, reportée au 11 juin, trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire, le quatrième a été mis sous bracelet électronique. Ils risquent dix ans de prison et 150 000 euros d’amende.