Des démocrates au Salvador pour tenter de faire libérer l’immigré expulsé


Une délégation de parlementaires démocrates américains s’est rendue au Salvador ce lundi pour réclamer le retour de l’immigré salvadorien Kilmar Abrego Garcia, détenu dans ce pays après avoir été expulsé par erreur par Washington.

La semaine dernière, le sénateur démocrate Chris Van Hollen s’était déjà rendu au Salvador dans le même but et avait réussi à rencontrer Kilmar Abrego Garcia, expulsé des Etats-Unis mi-mars plus de 200 Vénézuéliens et 22 autres Salvadoriens.

L’administration Trump les accuse d’être des criminels, sans fournir de preuves.

Dérives de la politique anti-migrants

Le cas de Kilmar Abrego Garcia, père de famille de 29 ans, marié à une Américaine et qui avait émigré aux Etats-Unis à l’adolescence pour fuir les gangs du Salvador, est devenu pour les démocrates emblématique le symbole des dérives de la politique anti-migrants du gouvernement américain.

« Je suis au Salvador pour braquer les projecteurs sur l’histoire de Kilmar et maintenir la pression sur Donald Trump afin d’assurer son retour en toute sécurité chez lui », a déclaré sur les réseaux sociaux Yassamin Ansari, représentante de l’Arizona.

« Nous voulons nous assurer que Kilmar est encore en vie. Nous voulons nous assurer qu’il a accès à un avocat », a ajouté l’élue démocrate, accompagnée des parlementaires Robert Garcia, Maxwell Frost et Maxine Dexter.

« Trump arrête, emprisonne et expulse illégalement des gens hors de toute procédure régulière », a dénoncé sur le réseau social X Maxwell Frost.

Il a indiqué que le gouvernement du président Nayib Bukele avait rejeté une demande des parlementaires américains pour rendre visite à Kilmar Abrego Garcia.

Incarcéré dans une méga-prison pour les gangs

« Nous devons demander des comptes à l’administration pour ces actes illégaux et exiger la libération de Kilmar. Aujourd’hui c’est lui, demain ce pourrait être n’importe qui, » a-t-il ajouté.

Kilmar Abrego Garcia a raconté à Chris Van Hollen qu’il avait d’abord été incarcéré au Centre de confinement pour le terrorisme (Cecot), une méga-prison pour membres de gangs, mais qu’il avait ensuite été transféré dans une autre prison salvadorienne.

L’administration Trump a reconnu que ce Salvadorien avait été expulsé en raison d’une « erreur administrative », et la Cour suprême américaine a exigé que le gouvernement « facilite » son retour.

Mais Washington se déclare dans l’incapacité d’y remédier, le père de famille étant désormais détenu par les autorités salvadoriennes.

Lors d’une visite récente à la Maison Blanche, le président Bukele a assuré qu’il n’avait « pas le pouvoir de le renvoyer vers les Etats-Unis ».



Aller à la source

L’avion prend feu avant le décollage, les passagers évacués en urgence Rénovation énergétique : 60% des passoires thermiques restent-elles des passoires après travaux ? Pape François : un héritage durable dans la pensée écologique Les dernières heures du pape François racontées par son infirmier Respiration jeunesse, favoriser les échanges de jeunes dans les Alpes franco-italiennes Vrai ou faux. Immigration : 40% des demandes de visas des ressortissants algériens ont-elles un but médical ? Industrie : les produits asiatiques inondent l’Europe à des prix imbattables « Implanter un port de plaisance sur une zone naturelle est un projet de boomer » Le 18:18 – Baux-de-Provence : les chefs de l’année 2020 n’ont pas fini de faire briller Baumanière Le gouvernement US va forcer la collecte des dettes étudiantes impayées Gaza : des civils sommés d'évacuer vers une zone que l’armée israélienne ne qualifie plus de “sûre” Le conclave qui désignera le successeur du pape François se prolongera-t-il au-delà de deux jours ? | Le Grand Continent