01.11.2025 Cédric Balcon-Hermand 3 Views 0 Comments

Corse : Une nouvelle commission pour lutter contre la mafia

Mise à jour le 2025-11-01 12:10:00 : L’Assemblée de Corse a voté à l’unanimité la création d’une commission antimafia, suscitant des débats sur sa composition.

La lutte contre les dérives mafieuses était à l’ordre du jour, vendredi 31 octobre 2025, lors de la session de l’Assemblée de Corse. Parmi les points abordés : le projet de création d’une commission consultative dédiée à la lutte antimafia.

C’est à l’unanimité, après amendements, que le rapport sur la création de cette nouvelle instance a été voté. Une entité au sein de la Collectivité de Corse qui visera à analyser les phénomènes mafieux et d’étudier leur impact.

« C’est un moment important de la vie de notre institution, du combat contre les pratiques mafieuses et pour la construction d’une société Corse apaisée, démocratique et libre », se réjouit Don-Joseph Luccioni, élu du groupe Fà Populu Inseme.

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Mais durant les prises de paroles, des divergences sont apparues sur la forme que prendrait cette commission. Avant le vote, le nombre d’élus était inférieur à celui des associations, « leur donner une voix supplémentaire c’est antagoniser le fait qu’il y aurait le camp de la vertu qui dominerait même d’une voix symbolique les élus », disait Jean-Martin Mondolini, président du groupe Un Soffiu Novu, avant le vote.

Au final, le texte prévoit une instance de 35 membres, dont 16 élus de la Collectivité de Corse, 6 membres d’institutions consultatives et 13 participants de la société civile parmi lesquels les associations antimafias.

Une composition qui a fait débat.
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© FTV

Cette annonce d’une nouvelle commission s’inscrit dans la continuité des engagements pris en juin dernier à la suite d’une mobilisation de plusieurs collectifs antimafia, qui réclamaient sa création depuis plus de deux ans. Jérôme Mondoloni, représentant du collectif « Massimu Susini » regrette de ne pas être intégré davantage à la démarche.

Jérôme Mondoloni, représentant du collectif, considère la version présentée comme « inefficace, je crains que cette commission devienne un peu fantomatique dans la mesure où les élus ont déjà fait la démonstration du peu d’assiduité dans des ateliers des dérives mafieuses. On ne voit pas ce qui va les inciter à changer ». De son côté, la Ligue des Droits de l’Homme, représentée par André Paccou, salue a contrario l’initiative en soulignant « un débat démocratique, nous entrons dans cette logique ».

Une assemblée qui aura désormais un droit de regard sur des sujets sensibles abordés par l’Assemblée à l’image du Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC).