Commerce extérieur : la Nouvelle-Calédonie enregistre un déficit commercial majeur en 2024
Mise à jour le 2025-12-16 07:00:00 : En 2024, la Nouvelle-Calédonie a importé 251 milliards de francs, tandis que ses exportations n’ont atteint que 138 milliards. Cette situation met en évidence une dépendance accrue au secteur du nickel.
Cette situation impacte directement l’économie locale, avec des conséquences potentielles sur l’emploi et le pouvoir d’achat. Les répercussions des émeutes de mai 2024 continuent d’affecter le commerce extérieur. Les prochaines étapes pour atténuer cette crise restent à définir.
Ce qu’il faut savoir
- Le fait : Les exportations de la Nouvelle-Calédonie ont chuté de 41 % en 2024.
- Qui est concerné : Les secteurs économiques liés au nickel et au commerce extérieur.
- Quand : En 2024.
- Où : Nouvelle-Calédonie.
Chiffres clés
- Valeur des importations : 251 milliards de francs en 2024.
- Valeur des exportations : 138 milliards de francs en 2024.
Concrètement, pour vous
- Ce qui change : Une diminution des échanges commerciaux peut affecter les prix et la disponibilité des biens.
- Démarches utiles : Non précisé.
- Risques si vous n’agissez pas : Risque de pénurie de certains produits sur le marché local.
- Exceptions : Non précisé.
Contexte
En 2024, la valeur des importations a atteint 251 milliards de francs, en recul de 29 % par rapport à 2023, selon l’Institut des statistiques et des études économiques (Isee). Les exportations ont chuté de 41 %, s’établissant à 138 milliards de francs. Les exportations n’ont couvert que 55 % des importations, un effondrement lié aux émeutes de mai 2024. Malgré un contexte économique dégradé, les exportations étaient relativement soutenues entre janvier et avril, notamment grâce à la vente des stocks de production de l’usine du Nord avant sa fermeture.
Un déficit commercial stable
Pour autant, cette tendance négative n’a pas affecté le déficit commercial de la Nouvelle-Calédonie. En 2024, il reste déficitaire et atteint -113,1 milliards de francs, en légère réduction par rapport à 2023. La raison : les importations représentent des valeurs plus élevées, leur forte diminution en 2024 a donc limité le déficit commercial.
Des exportations tournées vers l’Asie
En 2024, l’Asie est le premier débouché des exportations calédoniennes, concentrant 83 % de la valeur totale des marchandises exportées, soit trois fois plus qu’il y a vingt ans. Cela s’explique en grande partie par l’augmentation des exportations liées aux produits du nickel vers les pays asiatiques (Chine, Taïwan, Corée du Sud, Hong Kong et Japon).
L’Europe capte quant à elle 10 % des marchandises, alors que le Vieux continent représentait encore 30 % des échanges il y a une quinzaine d’années. En vingt ans, la valeur des échanges vers l’Europe a reculé de 71 %, passant de 21 à 6 milliards de francs.
Diminution de la demande intérieure
La synthèse de l’Isee permet également de comprendre l’importante baisse des importations. Celle-ci s’explique en grande partie par un effondrement des achats de combustibles minéraux (-42 % entre 2023 et 2024), poste qui représente à lui seul un quart de la valeur totale des importations calédoniennes. La crise du nickel, suivie des émeutes qui ont entraîné le blocage de plusieurs sites miniers, a largement participé à cette baisse de la demande intérieure.
Ainsi, les besoins en ressources énergétiques primaires ont chuté de 45 % entre 2023 et 2024 et la consommation énergétique de 33 %. Cela s’observe également dans la baisse des importations de véhicules routiers et de machines industrielles : le nombre d’immatriculations a diminué de moitié en 2024, pour s’établir à 4 930. La baisse touche même les produits alimentaires (-2,6 % en volume et -5,3 % en valeur).
Par conséquent, l’année 2024 figure parmi les cinq années ayant enregistré les plus faibles niveaux d’importation au cours des deux dernières décennies, en valeur comme en volume. Une tendance qui reflète, selon l’Isee, la perte de vitesse de l’économie calédonienne.
L’Europe redevient le principal fournisseur
En 2024, 43 % des marchandises achetées à l’extérieur du territoire proviennent du continent européen, et 37 % d’Asie. L’Europe retrouve ainsi sa place de premier partenaire commercial du territoire, après deux années de repli au profit de l’Asie. C’est sans surprise l’Hexagone qui représente encore le plus gros des importations, quand les voisins australiens et néo-zélandais atteignent respectivement 10 % et 3 % des marchandises importées.
Sources
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Date de publication : 2025-12-16 07:00:00
Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Article vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.
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