Combien la journée de black-out va-t-elle coûter à l’Espagne ?

La panne d’électricité massive du lundi 28 avril, qui a plongé “une grande partie de l’Espagne dans le noir” à la mi-journée, n’a pas seulement engendré son lot d’“embouteillages, de frayeurs et de confusion” aux quatre coins du pays, constate le quotidien madrilène El País. Elle a également mis en péril l’activité économique espagnole en raison de la fermeture contrainte des commerces, des bureaux et des industries.

“Bien qu’il soit trop tôt pour établir une donnée définitive”, puisque l’origine de cette coupure de courant géante n’est toujours pas connue, de premières estimations commencent à circuler dans la presse pour en mesurer l’ampleur, remarque El País. “Dans le pire des cas”, les répercussions de ce black-out total coûteront 4,5 milliards d’euros au pays. Un montant à considérer “avec beaucoup de prudence” et qui correspond au “produit intérieur brut généré par l’économie espagnole lors d’une journée normale”, détaille le journal de centre gauche.

Un effet “immédiat et significatif” sur l’industrie

“Si l’arrêt avait duré une demi-journée ou n’avait affecté que la moitié de l’activité, le coût serait de près de 2,25 milliards [d’euros]. Six heures de panne coûteraient près de 1,1 milliard [d’euros]”, avance El País, à partir de données recueillies auprès d’experts.

Le journal généraliste le plus lu d’Espagne tempère néanmoins son propos en précisant que ces calculs sont, à la date du 29 avril, “purement théoriques et approximatifs”. Il explique également “qu’une partie de ces dommages pourra être récupérée tout au long du trimestre en cours”, à mesure que l’activité reviendra à la normale.

La coupure a toutefois eu un effet “immédiat et significatif” sur l’industrie locale, relève El Mundo. Dans un article publié sur son site, le journal édité à Madrid énumère une à une les usines (automobile, sidérurgie, raffinerie…) qui ont vu leur activité brusquement interrompue par la coupure du 28 avril, aux alentours de 12 h 30, en Espagne et au Portugal.

“Dans des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique, certaines multinationales […] ont réussi à maintenir leur production grâce à leurs propres générateurs”, rapporte le média conservateur. Cependant, “la panne a mis en évidence la vulnérabilité de l’appareil industriel face au manque soudain d’électricité et à la difficulté de réactiver rapidement des installations très complexes”.

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