
Le bonus réparation a été utilisé par 826 000 personnes dans sa première année d’existence. – Pexels / CC / Anna Shvets
Le bonus réparation a été utilisé par 826 000 personnes dans sa première année d’existence. – Pexels / CC / Anna Shvets
Durée de lecture : 2 minutes
Les cordonniers sont en colère. Les propos tenus par François Bayrou le 15 avril lors d’un discours sur les finances publiques ne passent pas. Le Premier ministre a pointé du doigt le bonus réparation pour les vêtements et chaussures, lancé en novembre 2023. « Je ne veux faire de peine à personne, a-t-il déclaré, mais annoncer qu’on va donner une prime pour aller porter ses chaussures chez le cordonnier, il y a de nombreux citoyens qui pensent que ce n’était peut-être pas l’urgence absolue. Tout le monde a le sentiment qu’on a annoncé beaucoup de dépenses sans tenir compte de la situation du pays. »
Dans une lettre ouverte publiée le 16 avril, la Fédération française de la cordonnerie multiservice (FFCM) exprime son « profond désaccord ». « Le bonus réparation, loin d’être une dépense superflue, est une réponse concrète aux Accords de Paris et s’inscrit pleinement dans l’Agenda 2030 des Nations unies. Initié en 2020 dans le cadre de la loi antigaspillage pour une économie circulaire, ce dispositif vise à encourager la réparation plutôt que le remplacement des produits », insiste son président Jean-Pierre Verneau.
Un réel engouement
Financé par une écoparticipation des entreprises de la filière textile et chaussures soumises au principe de la responsabilité élargie du producteur, ce dispositif permet aux consommateurs de bénéficier d’une réduction immédiate sur la réparation de chaussures ou de vêtements, entre 8 et 25 euros selon les cas.
Depuis son lancement, le bonus réparation a rencontré un réel engouement, avec 826 000 réparations effectuées lors de la première année et plus de 1 530 artisans labellisés. « Le bonus réparation n’est pas une dépense superflue, mais une nécessité pour notre avenir, assure la FFCM. En réparant nos chaussures et nos vêtements, nous réduisons notre empreinte carbone et les montagnes de déchets qui s’accumulent chaque année. »
legende