
En Corrèze, les inondations du week-end pascal ont causé de sérieux dégâts, notamment dans les cultures. Pour les agriculteurs, l’heure est au bilan. Financièrement, les pertes sont importantes et ces inondations jouent aussi sur le moral des producteurs. Rencontre avec l’un d’entre eux.
Son champ de culture ne ressemble plus à rien. Stéphane Dos Santos est effondré. La rivière Loyre a débordé une fois de plus et ses terrains agricoles se sont transformés en marécage.
Le maraîcher constate les dégâts : « ça a même emporté les fils de culture ! C’est impressionnant. »
Les fortes pluies du week-end ont alimenté la rivière qui a tout emporté sur son passage. Elle a traversé au minimum vingt hectares de prairies et de pommiers de culture.
Un champ de culture totalement inondé en Corrèze
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© Camille Becchetti, France Télévisions
Sur son terrain d’un hectare et demi, ce maraîcher venait tout juste de planter ses salades… la veille de la crue. Mais l’épisode pluvieux du week-end de Pâques ne l’a pas épargné. En 36 heures, 120 millimètres d’eau sont tombés.
J’avais planté plus de 1000 salades, 500 blettes, des carottes et du persil. La crue a tout emporté.
Stéphane Dos SantosMaraîcher à Voutezac
Stéphane Dos Santos fait le bilan : au total, 3.000 euros de pertes et l’impossibilité de vendre sa production inondée sur les marchés de pays. Ce maraîcher s’est installé à Voutezac en 2012 et constate un phénomène météo de plus en plus récurent. L’an dernier déjà, l’eau avait inondé ses cultures.
Un plant de blette déraciné par la crue à Voutezac
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© Camille Becchetti, France Télévisions
Stéphane Dos Santos n’en est pas à sa première déconvenue avec les intempéries. « On est sur la troisième inondation en deux ans, c’est fatigant, c’est usant, c’est difficile. »
Avant de pouvoir replanter, le producteur doit d’abord nettoyer puis labourer de nouveau son terrain. La décrue est en cours, mais le maraîcher garde un œil attentif sur la météo.