« Celui qui décide c’est le consommateur », le président de la FNSEA au chevet des éleveurs, inquiets pour la filière

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau était très attendu ce jeudi 17 avril en Aveyron pour l’assemblée générale du syndicat départemental à Conques-en-Rouergue (Aveyron). Le chef de file syndical en a profité pour rencontrer ses adhérents et aborder les sujets qui inquiètent la filière élevage.

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Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, en visite sur les terres aveyronnaises. En marge d’un congrès syndical départemental, le patron du syndicat agricole a rencontré ses adhérents et abordé les sujets d’inquiétude. 

Arnaud Rousseau n’était pas venu durant la campagne tendue pour la chambre d’agriculture de l’Aveyron. C’est pourtant son syndicat, qui a fini par l’emporter dans ce département aux dépens de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne.

Si les éleveurs aveyronnais ont renouvelé leur confiance à la FNSEA, les membres du syndicat n’en restent pas moins inquiets quant au devenir de la filière élevage. Et Arnaud Rousseau enregistre les doléances de ses adhérents rencontrés sur le terrain.

« Quand la présidente de notre région, chez nous en tout cas, nous dit qu’on ne peut pas augmenter le prix de l’alimentation, des repas dans les lycées », lui lance l’un d’entre eux. « Elle dit que les gens ne pourront pas payer, ils sont à moins de 3 euros ».

Tout au long de la visite, le prix de revient du produit est resté au cœur des discussions, car dans ce département de montagne qui compte 7000 exploitations, 90 % des élevages sont orientés vers la production de viande ou de lait.

« Quand on vend à un industriel, que ce soit un laitier, un abatteur, que ce soit un autre acheteur, ils faut qu’ils nous payent le juste prix de nos produits », affirme Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA. « Et ensuite, quand ils vendent à la grande distribution ou à des grossistes il faut aussi qu’ils puissent aussi répercuter leur marge. C’est pour ça que je vous dis qu’à la fin, celui qui décide, c’est le consommateur ».

Marie Cassagnes, une jeune femme de 25 ans qui vient de s’installer. Elle a repris l’exploitation de son papa, désormais retraité, et élève des cochons et des limousines.

© Luc Tazelmati – FTV

Autre sujet prédominant pour la filière, la délicate question de la transmission des exploitations.  Marie Cassagne a 25 ans et elle a décidé de s’associer dans une structure déjà existante :« Aujourd’hui, on arrive à vivre à quatre sur l’exploitation », témoigne Marie. « On a même un salarié et un apprenti et on arrive quand même à dégager du revenu pour tout le monde ». 

Marie ne cache pas sa fierté d’avoir pu en arriver là. Mais pour d’autres, la situation reste fragile dans ces zones de montagne. Chaque année, en Aveyron, sur 350 agriculteurs qui partent à la retraite, seuls 300 trouvent un repreneur.

Article écrit en collaboration avec Louis Perrin.



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