Ce vigneron perd 600 pieds de vigne coupés au sécateur électrique. « C’est quatre ans de travail qui disparaissent du jour au lendemain »

Stéphane Branchaud, producteur de cognac, a constaté qu’une de ces parcelles de vigne a été entièrement détruite. Au total, ce sont 600 pieds de vignes coupés au sécateur durant le week-end dernier.

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Stéphane Branchaud est en colère. En début de semaine, ce producteur de Cognac constate qu’une parcelle de vignes de 2 000 mètres carrés a été coupée net au sécateur électrique.

« C’est un sentiment de colère. Il s’agit d’une jeune vigne de trois-quatre ans d’âge, elle nous fait vivre ! C’est trois-quatre ans de travail qui disparaît du jour au lendemain. C’est tout le travail de mes équipes ! »

600 pieds de vigne ont été coupés sur 47 rangs, sur l’exploitation de Stéphane Branchaud à Villexavier (17).

© Stéphane Branchaud

Ce sont ses ouvriers agricoles qui, en allant travailler dans les vignes le matin, ont fait la funeste découverte ce mercredi 16 avril. « On suppose que ça a été fait pendant le week-end, il y avait la pleine lune, entre samedi et dimanche soir. On suppose aussi que cela a dû être fait par une personne de la profession, car elle l’a fait au sécateur électrique ».

47 rangs de vignes et leurs fils de maintien ont été sectionnés. La vigne était en phase de débourrement. Les bourgeons commençaient tout juste à sortir. Cette vigne atteignait son potentiel de production, elle devait produire son maximum de raisins pour les 30 prochaines années.

Sur son compte Facebook, Stéphane Branchaud publie sa funeste découverte.

Stéphane Branchaud n’explique pas cet acte de malveillance. Il ne connaît pas d’ennemis. C’est peut-être l’expression d’une jalousie : « Pourquoi ici et pourquoi moi ? Je suis quelqu’un de passionné. Peut-être que l’on considère que je suis un privilégié ? J’ai un vignoble supérieur à la moyenne qui fait 200 hectares et avec une croissance forte ? Mais, je suis quelqu’un de fidèle et de loyal dans la profession ».

La parcelle concernée est une parcelle historique au domaine. Elle n’a pas été récemment achetée.

Expertise, estimation du temps de travail, perte de la production, Stéphane Branchaud va désormais effectuer une déclaration à l’assurance. Ensuite, il devra arracher tous les pieds de vigne : « Ça va demander un travail titanesque ».

Le saccage de la vigne de Stéphane Branchaud n’est pas le premier acte de vandalisme que la viticulture du cognac connaît à travers son histoire.

Le cognac a traversé de nombreuses crises, il a connu aussi plusieurs faits divers de ce genre :« On a vécu des choses similaires il y a plusieurs dizaines d’années. Je suis victime des vieux démons de l’ancienne crise. Cet acte est peut-être le premier de beaucoup d’autres. On devrait plutôt avoir une viticulture soudée. Cet acte montre complètement l’inverse. ».

Cet acte de vandalisme entraîne de nombreux commentaires. Des responsables de la profession ont souhaité s’exprimer. Anthony Brun, Président de L’Union Générale des Viticulteurs de l’AOC Cognac (UGVC) déclare :« C’est déplorable de voir son outil de travail dégradé par une action malveillante. Peu importent les raisons, il n’y a rien qui justifie cette action. C’est irrespectueux et irresponsable ».

Le Président confirme que ces actes de malveillance ont eu lieu dans le passé de la viticulture du Cognac. Dernièrement, la Bourgogne et les vins de la vallée du Rhône ont également éprouvé ces actes dont on ne connaît pas les raisons : « C’est incompréhensible, on ne saura jamais la cause. C’est inadmissible que le bien soit dégradé ainsi « .

Le contexte de crise économique que connaît actuellement le Cognac avec la taxation des droits de douane exacerbe les tensions, mais pour autant : « ça ne règle rien ! On a tous intérêt à être unis. On a tous intérêt à chercher des solutions ensemble pour passer cette crise. Le contexte géopolitique actuel est un élément dont on ne maîtrise rien et ce n’est surtout pas en dégradant que l’on apportera des solutions ».

Une enquête est en cours auprès de la gendarmerie de Jonzac.



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