
Alors qu’entre le 19 janvier et le 17 mars, une trêve avait permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes, une seconde trêve est en cours de discussion entre Israël et le Hamas.
Ce dernier va « très probablement » répondre « d’ici 48 heures » à une proposition israélienne de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a déclaré mardi un de ses hauts dirigeants à l’AFP. 20 Minutes fait le point sur ce que l’on sait de cette proposition que le mouvement palestinien dit avoir reçu dimanche au Caire, par l’intermédiaire des médiateurs égyptiens.
Que prévoit cette proposition de trêve ?
Un autre responsable du Hamas a indiqué lundi à l’AFP qu’Israël demande le retour, en plusieurs temps, de dix otages vivants en échange d’une trêve d’« au moins 45 jours », de la libération, en deux phases, d’un total de 1.231 prisonniers palestiniens détenus par Israël et d’une autorisation de faire entrer de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.
La chaîne publique israélienne Kan 11 évoque, elle, le retour, en trois temps, de 25 otages, 9 vivants et 16 morts, contre une trêve de 45 jours. Israël ne s’est pas exprimé sur sa proposition de trêve temporaire. Les différentes phases d’un éventuel accord prévoiraient des redéploiements de l’armée israélienne au sein de la bande de Gaza, où elle a pris le contrôle d’importantes portions du territoire ces dernières semaines.
Quel serait le calendrier ?
Selon le responsable du Hamas qui s’exprimait lundi, Israël exige « en signe de bonne volonté » le retour, le premier jour de l’accord, de l’otage israélo-américain Edan Alexander. Le deuxième jour, le Hamas libérerait 5 otages vivants contre 66 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité et 611 détenus originaires de Gaza. L’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire serait autorisée. Selon le responsable du mouvement palestinien, Israël exige que la libération se fasse sans cérémonie publique, ce qui avait été fait par le Hamas dans le passé.
Le troisième jour verrait l’ouverture de négociations sur un « cessez-le-feu permanent » qu’Israël conditionne à un désarmement du Hamas et des autres groupes palestiniens armés, une exigence qui, selon le responsable, franchit « une ligne rouge […] non négociable » pour le Hamas. La deuxième semaine, a-t-il précisé, le Hamas devrait libérer quatre autres otages contre 54 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité et 500 autres arrêtés par Israël après le 7 octobre 2023. Selon le calendrier évoqué par Kan 11, 5 otages seraient rendus à Israël au deuxième jour de l’accord, 4 autres le septième jour, puis 16 dépouilles d’otages le vingtième jour.
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Où en est-on ?
« Le Hamas transmettra très probablement sa réponse aux médiateurs d’ici 48 heures, le mouvement menant encore des consultations approfondies », a déclaré le haut dirigeant mardi. Le mouvement « n’a aucun problème avec le nombre d’otages et est prêt à tous les libérer en une seule fois ou en plusieurs phases », a affirmé l’autre responsable.
Il « n’acceptera aucune proposition ni aucune solution qui ne comprenne pas un cessez-le-feu global et permanent, un retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza, ainsi que l’entrée de l’aide humanitaire » a-t-il ajouté, en répétant le refus de désarmer.