
En mars 2025, un chiffre a surpris tout le monde — sauf peut-être les citoyens européens eux-mêmes :
-17 % de touristes venus d’Europe aux États-Unis.
Pas une grève.
Pas une manif.
Pas une bannière.
Un boycott silencieux.
Mais un signal tonitruant.
Trump est de retour à la Maison-Blanche. Et une partie de l’Europe a répondu en se détournant.
Ce n’est pas une protestation officielle. C’est une décision intime, discrète, collective.
Celle de ne pas aller là où une certaine idéologie revient en force.
Et cette désaffection ne tombe pas du ciel :
« Une anxiété à l’idée d’entrer dans un territoire devenu imprévisible », résume sobrement le directeur d’Accor.
Une gifle venue d’Europe
À l’heure où l’ultra-droite américaine espère redéfinir l’image du pays, l’Europe envoie un contre-signal.
Pas sur les plateaux télé. Dans les réservations d’avion.
Moins 25 % de réservations françaises. Moins 20 % côté espagnol.
Ce n’est pas seulement une crise touristique. C’est un refus culturel.
Et surtout : un message politique.
La France peut suivre cette vague. À condition de voter.
Le vrai danger pour les démocraties, ce ne sont pas les partis extrêmes.
C’est l’abstention.
C’est le fatalisme.
C’est cette phrase : « De toute façon, ils vont gagner. »
Et si ce n’était pas vrai ?
Et si la majorité silencieuse s’exprimait enfin ?
Et si, comme les Européens qui ont tourné le dos à Trump, les Français disaient NON au RN — mais avec un bulletin de vote ?
Le RN ne gagnera pas parce qu’il est fort. Il gagnera si les autres restent chez eux.
Ce n’est pas leur nombre qui inquiète.
C’est notre passivité.
C’est ce mur invisible qu’on laisse se construire, à force de ne pas aller voter.
Il ne suffit plus d’avoir honte du RN.
Il faut agir pour qu’il ne devienne pas le visage officiel de la France.
2027 : un moment de vérité
Trump n’avait pas vu venir cette désertion.
Le RN pourrait ne pas voir venir la participation massive.
Mais pour ça, il faut qu’on y aille. Tous.
Pas pour faire barrage.
Pas pour les battre.
Mais pour montrer qui nous sommes vraiment.
Des citoyens. Des Européens. Des Français.
Pas spectateurs d’un glissement.
Acteurs d’un choix clair.

Le vrai vote utile ? Celui qu’on fait.
Note d’auteur : Cédric Balcon-Hermand
Je n’écris pas pour convaincre.
J’écris parce que j’ai peur.
Peur que demain, en me regardant dans le miroir, je doive expliquer à mes enfants pourquoi je n’ai rien fait.
Pas un discours.
Pas un coup de gueule.
Juste un geste simple : glisser un bulletin dans l’urne.
Ce n’est pas grand-chose.
Mais parfois, c’est tout ce qui reste pour rester digne.
Au 2027, j’irai voter.
Pas contre eux.
Pour nous.