
Son grand rival, Jeff Bezos, doit envoyer lundi dans l’espace les premiers satellites de sa propre constellation.
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En quelques années, le programme Starlink d’Elon Musk, s’est imposé comme un réseau de satellites incontournables. Le service compte aujourd’hui plus de cinq millions d’abonnés et permet d’accéder à internet dans les endroits les plus reculés du Groenland au Sahara, en passant par la pleine mer. Starlink est ainsi utilisé pour communiquer sur la ligne de front en Ukraine ou lors de catastrophes naturelles comme le séisme au Maroc en 2023 ou plus récemment, le cyclone Chido à Mayotte.
Mais l’ancien patron d’Amazon, Jeff Bezos, espère rattraper son retard dans le domaine. Le projet du milliardaire est baptisé Kuiper. C’est le même principe : envoyer une série de satellites en orbite basse, c’est-à-dire à 500 kilomètres d’altitude environ, ce qui permet un faible temps de latence. Mais Starlink a pris beaucoup d’avance. La société d’Elon Musk compte déjà plus de 7 000 satellites opérationnels, quand la société Amazon doit envoyer lundi 28 avril les 27 premiers satellites de sa constellation. L’objectif est d’en lancer en tout plus de 3 000, notamment grâce à la fusée européenne Ariane 6.
Les Européens comptent bien, eux aussi, avoir leur propre infrastructure, c’est évidemment un enjeu de souveraineté. Il y a déjà One Web, une constellation privée, opérée par le Français Eutelsat. Mais l’autre programme souverain baptisé Iris, avec des financement publics, lui, ne sera opérationnel qu’à partir de 2030.
Autant de satellites dans l’espace présente cependant des risques. Les astronomes alertent depuis longtemps sur les risques de collision qui se multiplient, avec un effet domino et une augmentation exponentielle du nombre de débris. C’est ce que l’on appelle le syndrome de Kessler. Et puis l’observation du ciel est aussi entravée par ces objets qui réfléchissent la lumière du soleil et empêchent les astronomes de faire leur travail. Pour y remédier, les entreprises mettent au point des satellites censés être plus discrets, des appareils également qui peuvent être désorbités plus facilement lorsqu’ils sont en fin de vie. Mais les scientifiques plaident malgré tout pour une réduction de la taille de ces constellations.