
Plus précoce, plus longue que la moyenne, et d’une sévérité importante, l’épidémie de grippe a été particulièrement redoutable en France cette année. C’est ce que révèle un bulletin de Santé publique France publié mercredi, qui note le « fort impact de l’épidémie en termes de mortalité ».
L’épidémie aura en tout duré douze semaines : démarrant début décembre, c’est-à-dire « de façon précoce », pour atteindre son pic fin janvier, et prendre fin à la fin du mois de février. La maladie a été sévère « dans toutes les classes d’âges », mais plus particulièrement « chez les moins de 5 ans et les plus de 65 ans ».
De nombreuses hospitalisations
Au total, 29.000 hospitalisations ont été dénombrées après passage aux urgences pour grippe ou syndrome grippal. Cette année a aussi été marquée par de nombreux signalements de cas de grippe admis en réanimation, avec un pic de « 273 admissions signalées » durant la première semaine de janvier.
L’épidémie a également eu un impact « considérable » en matière de mortalité. « Sur un ensemble de communes enregistrant 84 % de la mortalité nationale, un excès d’environ 14.100 décès toutes causes a été enregistré au cours de l’épidémie », décrit le rapport. Parmi les décès certifiés électroniquement, « 4.925 avaient une mention de grippe comme affection morbide ayant directement provoqué ou contribué au décès ».
L’organisme identifie plusieurs facteurs qui expliquent ce fort impact de la grippe sur la population française « la cocirculation à des niveaux élevés des trois virus grippaux, la couverture vaccinale insuffisante, l’efficacité du vaccin faible à modérée chez les personnes âgées de 65 ans ou plus, ou encore la forte circulation de la grippe chez les enfants en âge d’être scolarisés au moment des fêtes de fin d’année ».