
L’échéance était fixée à ce jeudi 24 avril : avant cette date, 532. 000 immigrants devraient « s’auto-expulser », au risque d’être interpellés, menottés et jetés dans un vol charter spécialement affrété vers leur pays d’origine. Par un décret signé de sa main le 25 mars, Donald Trump entendait ainsi mettre un point final au programme dit de « liberté conditionnelle humanitaire » ou CHNV (pour Cuba, Haïti, Nicaragua, Venezuela ).
Instauré en 2022 par l’administration Biden, le CHNV accordait un statut légal pour deux ans aux réfugiés de ces quatre pays. Le 15 avril, une juge de Boston (Massachusetts) a ordonné le gel temporaire de la mise en œuvre du décret présidentiel. Indira Talwani n’est pas certaine d’avoir été entendue, la Maison Blanche s’obstinant à ignorer les jugements rendus à son encontre.