Au procès Kim Kardashian, les « papys braqueurs » font vraiment leur âge


Depuis la cour d’assises de Paris,

Une avocate de la défense nous avait prévenus : « Les gens vont être très surpris en découvrant le banc des accusés, il est bien loin de celui qu’on imagine dans une telle affaire. » Il faut avouer qu’elle n’avait pas tort. C’est un étrange casting qui a pris place ce lundi après-midi devant la cour d’assises de Paris, à l’ouverture du procès du braquage de Kim Kardashian. Si « la vedette de téléréalité », selon les mots du président de la cour, David De Pas, n’était pas présente – elle fera le déplacement pour son audition, le 13 mai – les dix accusés sont loin de l’image qu’on pouvait se figurer de braqueurs de star.

Six d’entre eux sont sexagénaires ou septuagénaires. La doyenne a presque 79 ans. Surtout, beaucoup sont aujourd’hui en très mauvaise santé. Les « papys braqueurs » comme on les a surnommés à l’époque sont désormais des vieillards. Le temps a fait son œuvre. Neuf ans se sont écoulés depuis ce soir d’octobre 2016 où la papesse des influenceuses a été braquée et ligotée dans son hôtel de luxe, au cœur du très chic 9e arrondissement de Paris. Les voleurs s’étaient alors emparés d’une vingtaine de bijoux, dont la bague de fiançailles de la Kim Kardashian surmontée d’un énorme diamant de 18,8 carats. Montant du butin : près de neuf millions d’euros, l’un des plus gros braquages de particuliers de ces trente dernières années.

Le principal accusé sourd et muet

Aujourd’hui, les accusés semblent pourtant bien inoffensifs. A commencer par Aomar Aït Khedache, qui fêtera en fin de semaine son soixante-neuvième anniversaire. Il est présenté par l’accusation comme le cerveau de ce braquage. Lui, reconnaît y avoir participé – difficile de nier car son ADN a été retrouvé sur le scotch qui a servi à bâillonner Kim Kardashian – mais réfute fermement être l’organisateur du méfait. Quoi qu’il en soit, l’homme qui fait son apparition dans la salle ne ressemble en rien à un baron du crime. Il marche difficilement appuyé sur une canne, le dos voûté. Son visage est dissimulé derrière d’épaisses lunettes à double foyer.

Surtout depuis quelques années, il est devenu sourd et muet. Plusieurs expertises en attestent. Pour qu’il suive les débats, la cour a donc dû faire appel à deux sténographes qui retranscrivent ce qui disent les uns et les autres. Lui peut lire leur compte rendu en direct sur un large écran installé devant lui. Il répond ensuite par écrit ou lève le pouce pour acquiescer. Un pis-aller. L’interrogatoire d’identité, qui consiste simplement à vérifier les nom, prénom, lieu de naissance, profession et adresse… s’est avéré fastidieux. Lorsqu’en fin de journée il a été interrogé sur sa reconnaissance ou non des faits, il s’est emmêlé les pinceaux puis s’est contenté d’écrire « NON » lorsque le président lui a demandé s’il reconnaissait « l’ensemble » des charges. Difficile de l’imaginer répondre précisément à des dizaines de questions.

« Une certaine souplesse au regard des pathologies graves »

Autour de lui, ses co-accusés ne sont pas beaucoup plus en forme. Le calendrier a dû être remanié pour tenir compte des séances de chimiothérapie de Didier Dubreucq, surnommé « Yeux bleus ». « La cour a fait le choix d’accorder une certaine souplesse au regard des pathologies graves », insiste le président. L’homme de 69 ans, carrure imposante et crâne rasé, est présenté comme l’homme qui a accompagné Aomar Aït Khedache jusque dans la chambre de Kim Kardashian tandis que trois complices faisaient le guet au rez-de-chaussée. « Je ne reconnais rien », insiste-t-il à la barre.

Comme lui, la majorité des accusés nient les faits. Yunice Abbas, 72 ans, fait figure d’exception. Doudoune sur le dos, crâne rasé, il s’exprime d’une voix claire. Seules ses mains tremblantes trahissent un état de santé dégradé. « J’ai participé au braquage de Kim Kardashian mais l’enlèvement et la séquestration, c’est pas mon vocabulaire », entame-t-il. Il reconnaît les faits qui lui sont reprochés mais dénonce leur qualification. Malgré leur âge, beaucoup risque la réclusion criminelle à perpétuité.



Aller à la source

Au procès Kim Kardashian, les « papys braqueurs » font vraiment leur âge Cristiano Ronaldo et l’infox persistante sur les 99 coups de fouet qui l’attendent en Iran Cyril Hanouna candidat à la Présidentielle ? “S’il gèle à nouveau, on ne peut plus protéger le vignoble” : consternation après un vol massif d’asperseurs dans le Chablisien Un rodéo tourne mal en Loire-Atlantique, deux motards trouvent la mort École à la maison : première victoire d’une famille en procès Glenn Viel (Top Chef) marié et papa : rares images de sa femme Erika, charmante brune qui oeuvre dan Les meilleurs sujets de conversation pour débuter un dîner – La Belle Assiette Une campagne de désinformation pro-russe sur X après la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky Les Houthis accusent les Etats-Unis d’avoir provoqué la mort de 68 migrants Face aux canicules, le DPE va évoluer pour intégrer le « confort d’été » La (distance) FOCALE d’1 objectif photo : définition et conseils