Nonobstant les taxes d’importation américaines, le fabricant néerlandais de machines à puces ASML maintient ses attentes pour 2025. L’entreprise basée à Veldhoven (Pays-Bas) compte en effet encore et toujours sur un chiffre d’affaires compris entre 30 et 35 milliards d’euros cette année.
Il n’empêche que son directeur Christophe Fouquet affirme que les taxes d’importation américaines ont généré une plus grande incertitude sur l’économie. ‘La situation restera dynamique pendant un certain temps encore’, déclare-t-il dans le cadre d’une explication des résultats du premier trimestre.
Le nombre de nouvelles commandes est tombé à un peu moins de 4 milliards d’euros au cours de cette période, contre 7,1 milliards d’euros au dernier trimestre de 2024. Le montant était également inférieur à ce que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg attendaient généralement.
Le chiffre d’affaires au cours de cette même période s’est élevé à plus de 7,7 milliards d’euros, ce qui représente une augmentation de 46 pour cent par rapport à l’année précédente, mais inférieure à celle du dernier trimestre de 2024. Ce résultat est conforme aux attentes de l’entreprise. La rentabilité a progressé à mesure qu’ASML vendait un nombre relativement important de ses modèles les plus lucratifs de machines EUV sophistiquées et recevait une prime de performance de la part d’un client. Le bénéfice net s’éleva à près de 2,4 milliards d’euros.
Machines à puces
La mise à jour trimestrielle intervient quelques semaines, après que le président américain Donald Trump a annoncé de nouvelles taxes d’importation pour pratiquement tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Les machines qui produisent des puces ont récemment été exemptées de ces taxes, mais le gouvernement américain a annoncé lundi une enquête sur l’impact de l’importation de tels équipements sur la sécurité nationale.
ASML éprouve encore du mal à évaluer les conséquences des taxes douanières américaines sur ses propres résultats. L’entreprise pourrait être touchée, si des taxes spécifiques étaient imposées sur les machines à puces ou les pièces que l’entreprise néerlandaise expédie aux Etats-Unis.
Des taxes de rétorsion pourraient également impacter ASML, car l’entreprise expédie également des pièces et de l’équipement à partir des Etats-Unis vers d’autres pays, selon le directeur financier Roger Dassen. L’entreprise serait susceptible aussi d’être touchée indirectement, si les tensions commerciales freinaient la croissance économique mondiale, entraînant une réduction des investissements dans les machines à puces.