Après des années d'inceste, Ségolène brise le silence "pour aider d'autres victimes" - ICI

Cédric Balcon-Hermand
23.11.2025

Après des années d’inceste, Ségolène brise le silence pour aider d’autres victimes

Mise à jour le 2025-11-21 07:47:00 : Ségolène, 37 ans, témoigne des abus subis dans son enfance. Son récit vise à soutenir d’autres victimes.

Ségolène a choisi ICI Picardie pour parler des viols et agressions sexuelles subis pendant plusieurs années de son enfance de la part de ses trois frères. “Aujourd’hui je suis libre”, clame-t-elle. C’est une parole rare. Ségolène a été victime de ses trois frères dans les années 1990. En 2017, elle a dénoncé des viols et des agressions sexuelles subis entre ses 4 et ses 16 ans. Deux hommes, aujourd’hui âgés de 45 et 41 ans, ont été condamnés par la Cour d’Assise pour mineurs à Amiens.

“Je suis libre maintenant”

Au lendemain du verdict, Ségolène a décidé de prendre la parole. “Je le fais pour éventuellement aider, ne serait-ce qu’une ou deux personnes, à également prendre la parole”, dit-elle. “C’est extrêmement difficile, ça vous blesse, c’est un parcours du combattant, mais moi ça m’a aidé à passer outre et à me reconstruire. Et maintenant, je suis libre, et maintenant, je peux vraiment vivre.”

Avec la même démarche de libération de la parole, Ségolène avait aussi réclamé la levée du huis clos lors des trois jours de procès. Sa demande a été refusée. “J’ai fait cette demande pour d’autres personnes qui, malheureusement, ont subi les mêmes violences, pour qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules et qu’elles ne sont pas folles.” Ségolène, épaulée de ses avocats Delphine Fontaine et Jérôme Crépin, salue l’accueil des gendarmes lorsqu’elle a dénoncé les viols et agressions.

Dépasser le sentiment de honte

Parler n’a évidemment pas été simple pour Ségolène. “Le silence, c’était parce que j’avais honte, parce que je pensais que j’étais coupable, parce que je savais que j’allais faire énormément de mal à mes parents.” Ce jeudi, deux des frères de Ségolène ont été condamnés par la justice. L’un à trois ans ferme et deux avec sursis pour viols et agressions. Ses avocats Stéphane Diboundje et Anaïs Gallanti annoncent envisager de faire appel, l’autre, défendu par Ghislain Fay, à un an de prison avec sursis.

Sources

Source : ICI Picardie

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Date de publication : 2025-11-21 07:47:00

Auteur : Cédric Balcon-Hermand – Consulter sa biographie, ses projets et son travail. Article vérifié, recoupé, reformulé et enrichi selon la ligne éditoriale Artia13, sans reprise d’éléments protégés.

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