Après avoir ému au-delà du monde du rugby, Chabal tient à rassurer


Ses problèmes de santé auront ému au-delà du monde du rugby. Sébastien Chabal a dont tenu à rassurer dimanche, dix jours après avoir évoqué ses pertes de mémoire.

« Tout va très bien, je n’ai aucun souci dans ma vie de tous les jours. Merci à tous ceux qui se sont inquiétés » a déclaré l’ex-international dans le Canal Rugby Club, l’émission où il est consultant. L’ancien deuxième ligne a aussi annoncé qu’il allait consulter « jeudi » un spécialiste, ce qu’il n’avait pas fait jusqu’ici.

Pas de souvenirs de la naissance de sa fille

Le 10 avril, lors d’une interview de la chaîne YouTube Legend, il avait dit n’avoir « aucun souvenir d’une seule seconde d’un match de rugby » qu’il a joué, ni des 62 Marseillaises vécues avec les Bleus, et pas plus de la naissance de sa fille.

Les effets des commotions répétées dans le rugby sont de mieux en mieux documentés au plus haut niveau, avec des témoignages de l’ex-pilier des All Blacks Carl Hayman, du talonneur anglais Steve Thompson, champion du monde en 2003, ou l’ancien troisième ligne gallois Alix Popham. Ils ont témoigné souffrir de démence précoce et ont expliqué avoir subi de nombreuses commotions dans leur carrière.

Des actions devant la justice

Plusieurs centaines d’anciens joueurs anglais et gallois, dont Thompson et Popham, ont engagé une procédure collective devant la justice britannique contre World Rugby et les fédérations anglaise et galloise, en raison de maladies neurologiques attribuées aux commotions. La procédure est toujours en cours. Plusieurs études ont pointé le lien entre ces chocs à répétition et l’apparition de maladies neurodégénératives, pouvant causer une démence précoce, des pertes de mémoire, et à terme une perte totale de l’autonomie.

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Revenant sur l’impact médiatique de ses propos, Sébastien Chabal a regretté « qu’il y (ait) des joueurs qui ont dit haut et fort qu’ils avaient de vrais troubles, des vraies problématiques dans leur vie quotidienne et ça n’a pas été relayé. Ce n’est pas parce que le barbu dit qu’il ne se rappelle pas, qu’il faut faire un branle-bas de combat. Il aurait mieux fallu s’intéresser à des gens dont le quotidien est difficile ».



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