Il est attendu pour l’assemblée générale du syndicat départemental ce jeudi 17 avril à Conques-en-Rouergue.
Il n’était pas venu durant la campagne tendue pour la chambre d’agriculture de l’Aveyron. Mais Arnaud Rousseau, tout aussi puissant que décrié président de la FNSEA, sera en Aveyron ce jeudi 17 avril pour l’assemblée générale de la section départementale du syndicat agricole. Et il devrait certainement féliciter ses troupes victorieuses de l’élection il y a plusieurs semaines, aux dépens de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne.
Le céréalier de Seine-et-Marne est attendu dans la matinée sur une exploitation de la commune de Conques-en-Rouergue et devrait évoquer par la suite la place de l’élevage en zone montagne dans l’avenir, dans un contexte où la Pac (Politique agricole commune) est appelée à évoluer d’ici 2027. « L’Aveyron est un grand territoire agricole où l’agriculture tient une place prépondérante. Nos défis sont multiples : comment continuer d’avoir des femmes et des hommes sur l’ensemble du territoire ? Comment continuer d’avoir des projets ? Et comment faire vivre l’ensemble du territoire en tenant compte des spécificités de chacun ? », a indiqué le syndicaliste dans un entretien accordé à La Volonté Paysanne à propos de sa venue ce jeudi.
Ce sera aussi l’occasion pour ce dernier de retrouver l’un de ses élus au bureau national et tout récent nommé président de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron : Laurent Saint-Affre.
La CR12 réagit à sa venue
En attendant, sa venue a déjà fait réagir le syndicat concurrent de la FNSEA : la Coordination rurale. Arrivée en deuxième position lors des dernières élections (36,88 % contre 41,65 %), celle-ci a indiqué dans un communiqué : « Bienvenue à Arnaud Rousseau, l’agriculteur. Mais pas bienvenue à Arnaud Rousseau, président du groupe Avril, importateur de tout ce qui nous concurrence, de tout ce qui nous tue à petit feu, et qui nous pousse à produire au rabais. Au rabais, en Aveyron, on ne sait pas faire. Ici, on produit avec fierté. La FNSEA est devenue le syndicat des céréaliers, oubliant ses racines, oubliant l’Aveyron. Depuis combien de temps n’a-t-on pas vu un président de ce syndicat venir du sud de la Loire ? Des montagnes où sont nés nos fromages, nos viandes, notre identité, nos valeurs ? »