
L’hôtel de Villeroy, à Paris, siège du ministère de l’Agriculture. – Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 / Croquant
L’hôtel de Villeroy, à Paris, siège du ministère de l’Agriculture. – Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 / Croquant
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Racisme décomplexé dans les équipes de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. Le 15 avril, le journal Libération a dévoilé les coulisses d’une campagne publicitaire de l’Agence bio. Mis en images par l’entreprise de communication The Good Company, le spot télévisé — prévu pour être diffusé à partir du 22 mai — devait vanter une France diverse et métissée, rassemblée autour de produits gourmands et sans pesticides de synthèse. Une ligne éditoriale qui n’a visiblement pas convaincu la locataire de l’hôtel de Villeroy.
Le 7 avril, veille du tournage, le cabinet de la ministre a exigé des modifications déroutantes via des courriels consultés par Libération. Parmi elles, figurait la demande de « choisir un casting caucasien » en remplacement de l’acteur métis initialement sélectionné. Quant à la séquence principale du repas de famille, le personnel d’Annie Genevard désirait « remplacer » le « couscous » par du « cassoulet avec canard ». Si le plat a bel et bien été modifié, le casting est resté inchangé, « tous les acteurs, actrices, enfants ayant été préalablement choisis et mobilisés par la production », précise une interlocutrice de l’Agence bio.
Auprès du journal, une source proche du dossier s’est dite « choquée » par cette intervention ministérielle qu’elle qualifie d’« assez raciste » : « En plus de la demande elle-même, c’est le fait qu’elle émane de l’État sans détour, sous forme de bullet point. En gros, “remplacer la feta par du chèvre” et “mettre un Blanc” », confie-t-elle à nos confrères. Interrogé, le ministère n’a pas communiqué de regrets sur ces demandes.
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