A Paris, un homme ivre retrouvé mort dans une cellule d’un commissariat


La justice va tenter de comprendre les raisons d’un décès mercredi soir dans un commissariat parisien. Une enquête a en effet été ouverte après qu’un homme de 41 ans a été retrouvé mort dans une cellule après un passage à l’hôpital.

« Le parquet de Paris a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort après le décès d’un individu placé en cellule de dégrisement dans les locaux du commissariat de police du 18e arrondissement. Cette enquête a été confiée au commissariat du 15e arrondissement », a précisé jeudi le ministère public.

L’homme « placé en position latérale de sécurité »

Mercredi « à 18h25, Adrian B., né en octobre 1983 en Roumanie, a été pris en charge en état d’ivresse publique et manifeste par les services de police sur la voie publique rue Doudeauville. Il a été directement conduit à l’hôpital Bichat à 18h50, où un bulletin de non-admission et un certificat de compatibilité avec une mesure de garde à vue (mesure dont il ne faisait d’ailleurs pas l’objet) ont été délivrés », a indiqué le parquet.

« Il a ensuite été ramené au commissariat du 18e arrondissement à 20h10, où il a été placé en cellule de dégrisement munie de caméras, et placé en position latérale de sécurité du fait de son état d’alcoolisation encore très avancé », selon la même source. « Des rondes ont ensuite été effectuées toutes les 30 minutes. A 22h15, le chef de poste a constaté que l’individu ne ronflait plus et semblait en arrêt cardio-respiratoire. Il lui a prodigué un massage cardiaque et fait usage du défibrillateur. Les sapeurs-pompiers sont intervenus à 22h30 et ont poursuivi le massage cardiaque pendant un quart d’heure avant de déclarer le décès ».

« Pas de trace de blessures »

« Le corps du défunt ne présentait pas de trace de blessures en dehors des signes de réanimation. Dans les poches d’Adrian B. ont été retrouvés des documents médicaux indiquant un suivi en hépatologie et la prise de méthadone », un médicament de substitution aux opioïdes, « et diazépam », un anxiolytique. L’Assistance publique-Hopitaux de Paris n’a pour sa part pas commenté, invoquant le secret médical.

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Sur le site du ministère de la Santé, la procédure pour l’admission d’un patient en état d’ébriété est détaillée. Il est précisé ainsi que « seuls les policiers et les gendarmes sont habilités à conduire une personne en état d’ébriété à l’établissement de santé pour obtenir le certificat de non-admission indispensable avant son placement en chambre de dégrisement ». Est alors réalisé un « examen médical standard ». « Si l’hospitalisation n’apparaît pas nécessaire, un certificat de non-admission doit être remis aux services de police. Si un traitement est décidé par les médecins, celui-ci doit être intégralement réalisé à l’établissement de santé. Aucun soin ne peut être continué dans les locaux de la police ».



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