
La métropole toulousaine vient de déployer les 80 premiers cendriers sur la voie publique, sur les 500 prévus, pour récupérer les mégots qui polluent massivement la Garonne.
Ils jonchent les sols de la métropole et sont un véritable fléau, notamment pour les eaux de la Garonne. Les mégots se ramassent par milliers dans les rues de la Ville rose. En deux mois, à l’automne dernier, l’association « Champs d’actions » en a récolté plus de 400 000 sur la voie publique. Un déchet nocif renfermant plus de 2 500 substances toxiques, selon ses bénévoles qui nettoient régulièrement les berges de la Garonne.
Pour tenter d’inverser la tendance, la mairie de Toulouse a décidé de lancer un vrai « plan mégots ». Il passe par l’installation de 500 cendriers de rue d’ici à la fin de l’année prochaine. En plus de ceux déjà présents sur les poubelles de la ville. Les premiers ont déjà été installés dans des zones ciblées. « Nous nous sommes basés sur le recensement des points noirs, réalisé à la fois par les associations, mais aussi les agents de la ville et les riverains. Nous venons d’installer les 80 premiers cendriers dans onze quartiers de Toulouse et dans les villes de Brax, Balma, Aussonne, Beauzelle, Colomiers, Tournefeuille et Blagnac », indique Nicolas Misiak, conseiller municipal délégué de Toulouse.
Certains quartiers comme le centre-ville ou autour de la gare de Matabiau concentrent ces nouveaux dispositifs, dont certains font 13 litres et peuvent recueillir jusqu’à 1 100 mégots. Le contenu de ces premiers cendriers installés sur la voie publique est collecté par un prestataire à vélo électrique et incinéré. « Pour les prochains cendriers que nous installerons, un appel d’offres est en cours. Nous allons voir si nous ne pouvons pas faire en sorte que les mégots collectés soient recyclés », indique l’élu.
PLus de 4 000 PV pour jets de mégots en 2024
Pour empêcher que ces polluants ne finissent dans la Garonne, la municipalité mise aussi sur la sensibilisation, à travers des campagnes d’affichage ou la distribution de cendriers de poche. Mais aussi par la sanction. Ainsi, comme le rappelle Nicolas Misiak, l’an dernier, la brigade de lutte contre les incivilités et la police municipale de Toulouse ont dressé pas moins de 4 186 PV à 135 euros pour des mégots jetés en pleine rue par des fumeurs.